Sur les réseaux sociaux, où cette affaire est abondamment relayée, l'on peut lire que cette dame, une artiste musicienne, est ivoiro-camerounais. La présidente La Ligue ivoirienne des droits des femmes, Meganne Boho, a exigé samedi face à la presse une "enquête" judiciaire.
La ligue demande qu'il y ait une enquête et que la procédure soit suivie pour "faire la lumière" sur cet acte de viol présumé impliquant une personnalité de haut rang, a déclaré Meganne Boho, soulignant que "l'issue peut être positive ou négative".
"On ne rejette pas la parole" de la plaignante, il revient au procureur de permettre que cela soit élucidé via une enquête, a insisté Meganne Boho, mentionnant que la ligue ivoirienne des droits des femmes "accompagne sa démarche".
"Elle un passeport ivoirien" qu'elle a présenté lors de son audition, il y a quelques jours, a indiqué Meganne Boho. Au cours de cette édition, à la section de la brigade de recherche, la plaignante avait à ses côtés son "conjoint".
La plaignante, "indigente", n'a jusque-là pas d'avocat pour défaut de règlement de ses honoraires, a fait savoir la présidente de l'organisation de défense des droits des femmes, relevant qu'un avocat qui était sur le dossier a du se désister pour cette raison.
Son passeport et celui de son conjoint ont été "pris à la brigade de recherche de la gendarmerie", a rapporté de son coté Désirée Dénéo, la secrétaire générale de la ligue ivoirienne des droits des femmes, qui a rapporté qu'on leur a fait comprendre que "c'est par mesure de sécurité".
"Le fait que la plaignante et son conjoint sont privés de leur titre d'identité, nous pensons que c'est un préjudice, on ne peut pas admettre que dans un État de droit, sans raison apparente", on retienne un document d'identité, s'est insurgée Carelle Goli, responsable juridique de la ligue.
Sur la toile, des internautes disent que la plaignante demande comme dommage 150 à 200 millions Fcfa. Pour Désirée Dénéo qui a échangé avec elle, "c'est archi faux, en aucun moment elle a demandé une compensation financière".
"C'est une information qui est sortie des laboratoires des cyberactivistes" proches d'une entité politique, a dit Désirée Dénéo, secrétaire générale de la ligue ivoirienne des droits des femmes, sans autre précision.
Ses attentes, "c'est que justice soit faite, mais aussi quelque part que le préjudice soit réparé parce qu'elle subit des pressions morales et a (la plaignante a) dû quitter le quartier qu'elle habite parce qu'elle est stigmatisée", a-t-elle poursuivi.
La plaignante accuse le ministre KKB de l'avoir violée et il y a six mois que le présumé acte de viol a eu lieu. La loi en Côte d'Ivoire donne 10 ans de prescription pour pouvoir porter plainte contre une personne sur un acte de viol.
Le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale, Bertin Kouadio Konan, qui a indiqué lors d'une émission sur la RTI 1, la télévision publique, que l'affaire était en justice, a également porté plainte pour "chantage" et "diffamation".
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