On a frôlé le pire à Samo (Bonoua), il y a quelques jours.
Un homme qui serait d’origine turque, a manqué de se faire lyncher à mort, parce qu’accusé d’avoir volé 6 enfants qu’il emportait à bord de son véhicule.
Au final, cette accusation était fausse, puisque le père de 4 de ces enfants qui plus est l’oncle des 2 autres, était en compagnie de l’homme à la peau blanche.
Il s’était juste absenté pour des petits achats. Les enfants n’avaient pas été enlevés mais étaient plutôt en compagnie de leur père et de leur oncle qui était lui-même avec une personne qui lui est familière.
Cette situation vécue à Samo doit interpeller toute la société ivoirienne, à commencer par le Gouvernement.
Car combien de personnes ont été tuées à partir de fausses rumeurs ou de fausses accusations ?
Combien de personnes ont échappé de justesse ou ont vu leurs biens détruits ?
Si les facknews, les chantages, les appels à la haine, les diffamations, les fausses alertes etc ont régressé sur les réseaux sociaux parce que recensés et retracés par la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (une entité de la Police nationale), il faut faire en sorte que les instigateurs de fausses informations, d’accusations fausses ou sans fondement soient également tracés et arrêtés.
Y compris tous ces jeunes badauds qui sont prompts à dire : « on va le tuer…, on va brûler…, il ne sortira pas vivant d’ici… ».
Même quand la situation est sous le contrôle des agents de la Police nationale. Comment gagner la lutte contre ceux qui accusent sans vérifier, sans chercher à comprendre et qui jettent une personne à la vindicte populaire avec risque de la faire tuer ?
Après le malheureux printemps des facknews, des chantages, des appels à la haine, des diffamations, des fausses alertes aujourd’hui en baisse considérable, les autorités doivent gagner cet autre challenge.
Il faut communiquer suffisamment avant de commencer à réprimander.
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