Le député-maire de Tiassalé, Antoine Assalé Tiémoko, a appelé à une révision du mécanisme de fixation du prix bord-champ du cacao ivoirien, en marge d'une audience accordée à une personnalité de la société civile.
Pour M. Assalé, ce mécanisme, s'il garantit au producteur un prix stable et à l'État des recettes d'impôts certains, est en train de montrer ses limites à l'heure où les prix flambent sur le marché mondial du cacao. Il a relevé que les producteurs camerounais sont classés parmi les mieux payés avec « 5000 FCFA le kg » là où leurs collègues ivoiriens gagnent cinq fois moins.
Il a préconise un mécanisme qui s'adapte à la loi du marché comme ce qui se passe au Cameroun où 45 exportateurs participent à des ventes groupées, contrairement à la Côte d'Ivoire où « une poignée de multinationales imposent leur diktat à tous ».
« Ne pas agir actuellement sur les prix au bénéfice des paysans, c'est maintenir volontiers ceux-ci dans la misère », a insisté Assalé Tiémoko.
Cet appel au profit des producteurs de cacao, il le lance également pour tous les producteurs des autres filières d'exportation dont la noix de cajou, l'hévéa et le palmier à huile, qui « doivent vivre décemment de leur labeur ».
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec plus de deux millions de tonnes. Le prix du cacao pour la campagne intermédiaire 2023-2024 a été fixé à 1500 FCFA/kg, selon l'annonce faite par le gouvernement, le mardi 2 avril.
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