Une majorité des usines de transformation de la noix de cajou en Côte d'Ivoire, leader mondial, sont à l'arrêt, faute d'aide de l'Etat, ont dénoncé le groupement des transformateurs locaux dans un courrier consulté mercredi par l'AFP.
"La campagne a commencé depuis un mois et nos usines resteront vides encore une fois en raison de l'absence de plan de soutien", du gouvernement a déploré le Groupement des transformateurs du Cajou en Côte d’Ivoire (GT-CI).
Ils appellent le gouvernement à financer un plan leur permettant de s'approvisionner à un coût économiquement viable face "à la concurrence asiatique".
Les transformateurs dénoncent depuis plusieurs mois la "concurrence déloyale" de multinationales asiatiques qui achètent des noix de cajou brut à des prix très hauts auprès des intermédiaires.
Moins de 10% de la noix de cajou, dont la Côte d'Ivoire est le leader mondial, est transformée localement.
Pour 2022, la Côte d'Ivoire visait un taux de transformation de 17%, mais cette "situation difficile pourrait compromettre la campagne", prévient un membre du GT-CI.
La campagne de production de noix de cajou en Côte d'Ivoire table cette année sur plus d'un million de tonnes.
La Côte d'Ivoire s'est dotée fin 2021 de trois nouvelles usines en vue de tripler au minimum dès 2022 sa capacité de transformation de la noix brute.
Le pays vise un taux de transformation de 50% à l'horizon 2025 de sa production brute de cajou, avec l'aide notamment de financements américains.
La production de "l'or gris", désormais considéré comme "un produit stratégique" par la Côte d'Ivoire compte ?250.000? producteurs regroupés dans une vingtaine de coopératives.
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