
À l’occasion, Koné Aminata a donné les détails des possibilités qui s’offrent aux artisans. « Nous sommes deux promoteurs privés qui avions bâti des magasins. Moi, j’ai construit 1115 boutiques. Quant à la seconde promotrice, elle a plus de 2000 magasins. En somme nous avons plus de 1300 magasins disponibles à pour les artisans », a-t-elle expliqué. Notant que son entreprise est prêtre à construire encore des magasins pour accueillir les ferrailleurs. « Nous avons arrêté de construire des magasins parce que les ferrailleurs hésitaient à les acquérir. Nous avons de l’espace inoccupé pour construire encore mille box. Nous pouvons construire des magasins en moins de quinze jours pour recevoir tous les ferrailleurs », fait-elle remarquer.
Relativement aux modalités d’acquisition des box, Koné Aminata a déclaré : « Nous avons trouvé un consensus avec les différents responsables des associations des ferrailleurs sur le coût d’achat des magasins». Soulignant que cela fait huit ans qu’elle a bâti ces magasins. «Il y avait un contrat d’un an qui nous liait aux ferrailleurs après la construction des magasins. Le contrat a expiré », avance-t-elle. Regrettant ainsi la fermeture de ces échoppes depuis huit ans.
Des magasins cédés à des coûts négociés

En dépit de ce désagrément financier subi par son entreprise du fait de l’inoccupation des box, Mme Koné a décidé de les attribuer aux ferrailleurs à des coûts négociés. «Nous avons décidé de vendre les magasins de 12m2 à un million de Fcfa. Mais, nous avions trouvé un consensus. Un prix négocié a été arrêté. Nous avons décidé de donner le magasin à un artisan à 250.000 Fcfa. Nous leur donnons un échéancier de trois mois pour solder», a-t-elle précisé.
En outre, le représentant de la Chambre de métiers de Côte d’Ivoire, Idrissa Ouattara a tenu à rassurer tous les ferrailleurs de ce que le ministre de la Promotion des PME, de l'Artisanat et de la Transformation du secteur informel, prendra toutes les dispositions pour leur recasement. « Il n’aura pas de laissé pour compte. La chambre se tient aux côtés des artisans dans leurs intérêts », rassure-t-il.
Traoré Hamed, conseiller municipal, représentant la maire d’Abobo, Kandia Camara s’est félicité du travail abattu par la promotrice pour accueillir les ferrailleurs. « Nous venons de visiter le site de la casse moderne. Nous avons constaté que des box sont disponibles », affirme-t-il.
L’appel des associations des ferrailleurs
Cissé Amadou, président de l’association des ferrailleurs des casses modernes de Côte d’Ivoire (Afecam-CI), a pour sa part, lancé un appel à tous les ferrailleurs d’Abobo-Banco à venir occuper les magasins. «Mme le ministre, par ailleurs, maire d’Abobo, Kandia Camara a pris toutes les dispositions pour nous recaser. La promotrice a accepté nos conditions pour nous permettre de nous installer dans de bonnes conditions », s’est-il rejoui.
Quant à Aboubacar Diallo, président de l’association des ferrailleurs de Côte d’Ivoire (Afer-CI), il a indiqué que les artisans ferrailleurs n’ont jamais refusé de s’installer sur le site de la casse moderne d’Abobo. «Nous demandons à nos frères qui ont des magasins à N’dotré de les rejoindre. Nous leurs demander de venir s’installer dans leurs magasins. Notre maire veut apporter le développement à Abobo. Nous sommes prêts à l’accompagner. Nous rassurons le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Diaspora », argumente-t-il.
Pour rappel, l’espace de la casse d’Abobo-N’Dotré est de 80 h. Mais du fait des constructions anarchiques, ce sont 15 h qui ont fait l’objet d’exploitation. L’État a trouvé un autre endroit pour les recaser, mais qui n’est pas aménagé. Des promoteurs ont procédé à la construction des box qui sont inoccupés depuis 2012. Selon le contrat qui liait les parties, les artisans devraient rembourser les promoteurs privés.
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