Communément appelés " Woubis " en Côte d'Ivoire, les homosexuels sont devenus ces derniers jours, la cible de plusieurs publications sur la toile, certains internautes les présentant avec des mots parfois durs.
Dans cette vague de récrimination, Zagba Le Requin", le leader de la "Team Paiya", un groupe musical ivoirien, auteur du célèbre titre" Coup du Marteau ", a soutenu que les homosexuels sont "sans gêne ".
" Les Woubis sont sans gêne. Vos cheveux même dépassent pour nos femmes. Certains même font le rang pour mettre de faux ongles ", s'est offusqué Zagba le Requin dans une publication sur son compte Facebook.
" Chacun à son choix OK. Je ne suis personne pour juger OK. Mais respectez les valeurs de ce beau pays", a-t-il conseillé.
" Non au Woubi, soutenons le challenge Non au Woubi", ont préconisé certains internautes tandis que d'autres ont estimé " qu'on devrait s'occuper d'autres choses et laisser les Woubis dans leur game".
Quant à Hassan Hayek, une autre personnalité publique des médias sociaux en Côte d'lvoire, il a affirmé dans une publication que " les vrais Woubis ne sont pas ceux qui dansent sur les réseaux sociaux" estimant que " les vrais sont cachés ".
De son côté, l'influenceur ivoirien " Observateur Ébène", n'est pas resté en marge de cette polémique sur l'orientation sexuelle.
Contrairement aux autres, qui ont affiché une position claire sur la question, Observateur Ébène s'est contenté de publier une photo sur son compte Facebook où il est vêtu avec des habits féminins sans faire de commentaire.
En tout état de cause, cette pratique, même si elle est à l'antipode de la plupart des conceptions culturelles et religieuses africaines, n'est pas formellement interdite par le droit positif ivoirien.
L'homosexualité n'est ni autorisée, ni criminalisée en Côte d'lvoire.
Par conséquent, les "Woubis" quoi que visiblement minoritaires sous nos cieux, jouissent de tous leurs droits civils et politiques.
Ainsi, l'article 367 du nouveau code pénal ivoirien stipule que: "Le fait d'inciter des personnes à maltraiter autrui en raison de son origine, de son appartenance ethnique, de sa religion ou son orientation sexuelle est puni selon la gravité de l'acte, de 1 à 5 ans d'emprisonnement et 500.000 FCFA à 5 millions FCFA d'amende ; 10 à 20 ans d'emprisonnement et 20 millions FCFA à 40 millions FCFA d'amende ".
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