Lors d’un atelier de la mise en route du projet de fixation des salaires adéquats (SAW, Setting adéquate wages) organisé à Grand-Bassam, un expert du l’Organisation internationale du travail (OIT), Faustin Amoussou, a déclaré que 80% des conflits sont liés au salaire.
« Le salaire représente un élément essentiel de la relation de travail, il constitue un élément substantiel de cette relation et revêt un caractère alimentaire. Le salaire régit l’ensemble de la vie de l’entreprise ainsi que celle des travailleurs, c’est précisément pour cette raison que 80 % des conflits sont liés à la question salariale », a déclaré M. Amoussou.
Intervenant sur « La dynamique salariale: fondamentaux, facteurs, principales et modalités de décisions en matière salariale », il a indiqué qu’il est impératif de se concentrer sur une gestion judicieuse des salaires, de travailler à créer les consensus nécessaires sur les composantes salariales et de respecter les principes essentiels qui régissent la fixation des salaires, car le non-respect de ces principes pourrait entraîner davantage de conflits au sein des entreprises et dans le pays.
M. Amoussou a insisté sur la nécessité que la fixation des salaires se fasse en prenant en compte les paramètres essentiels qui régissent ce processus notamment l’étude du panier de la ménagère fait partie des mécanismes permettant aux acteurs d’avoir des outils d’aide à la décision en matière de salaire.
Cet atelier vise à engager les parties prenantes dans le projet fixation des salaires adéquats (SAW), à exposer les problématiques liées au projet, à concevoir le plan de travail 2024- 2025 et à mettre sur pied le comité de coordination du projet SAW en Côte d’Ivoire.
Le projet, qui a débuté en octobre 2022, est financé par le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération du développement des Pays-Bas. Il est d’une durée initiale de quatre ans, jusqu’en septembre 2026 et accuse un retard en Côte d’Ivoire.
SAW est actuellement dans la phase de démarrage et permettra d’élaborer des plans de travail pour la Côte d’Ivoire. Les secteurs potentiellement concernés par ce projet sont l’agriculture, l’industrie-services, les mines, le pétrole et la Fonction publique.
Les participants sont notamment issus de ministères, de la commission indépendante permanente de la concertation, des organisations des employeurs, des centrales syndicales de travailleurs, du Conseil du café-cacao, de la direction du travail, de la société civile et du Bureau international du travail (BIT). L’atelier s’achève vendredi 17 novembre.
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