Plusieurs parents élèves dont des agriculteurs rencontrés le jour de la rentrée, lundi 12 septembre 2022, à Grabo, ont évoqué des difficultés économiques liées à la commercialisation de leurs produits agricoles pour justifier le faible engouement pour cette rentrée dans la sous-préfecture.
Selon Naklan Traoré, ayant à sa charge huit élèves au secondaire et cinq au primaire, rencontré au lycée Jules Hié Nea, prenant les renseignements pour les formalités d’inscription de ses enfants, les parents paysans n’ont pas les moyens pour financer les dépenses liées à la rentrée parce qu’ils attendent le nouveau prix d’achat du cacao pour vendre leurs produits.
Quant à Kami Taré, il déplore des difficultés d’achat de l’hévéa comme le handicap majeur des parents d’élèves producteurs. A l’encore, la Société de Grand Bereby (SOGB) n’achète qu’une quantité limitée par jour parce qu’elle a déjà un stock important dans ses magasins. Des acheteurs véreux profitent de cette situation en proposant des prix dérisoires aux producteurs.
La sous-préfecture de Grabo enregistre près de 80% d’élèves ayant des parents paysans et qui sont confrontés à des difficultés de logement. Les parents sont obligés de trouver et payer des loyers.
Ces premiers jours de la rentrée scolaire, les élèves étaient quasiment absents dans les établissements primaires et secondaires où les personnels administratifs les attendent pour la reprise.
Pour l’heure quelques élèves et parents, qui ont déjà effectué l’inscription en ligne, accomplissent les formalités de l’inscription physique dans les établissements secondaires.
Le proviseur du lycée Jules Hié Nea, Brou Kouadio René, a appelé lors d’une réunion, les enseignants à prendre les dispositions, afin de débuter effectivement les cours lundi prochain. Ce seul établissement secondaire public couvrant les trois sous-préfectures de Grabo, Olodio et Djouroutou, attend près de 3.000 élèves pour cette année scolaire.
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