Des femmes et des hommes se réclamant parents d’élèves de l’Ecole primaire publique (EPP) Fofana Moussa Bazar de Mankono, accompagnés de quelques élèves, ont pris d’assaut les rues de la ville, jeudi 11 novembre 2021, pour réclamer des enseignants pour leurs enfants du primaire.
Des écoliers scandant “on veut maître, on veut maître” ont envahi les rues de Mankono aux premières heures de la journée du jeudi 11 novembre 2021, avant de terminer leur course dans la cour de la préfecture.
Interrogés, les parents d’élèves qui les accompagnaient ont expliqué que l’EPP Fofana Moussa Bazar, située au quartier Mamina, souffre depuis le début de l’année scolaire, en septembre, d’un manque d’enseignants.
« Notre école a six classes et nous n’avons que quatre enseignants. Nos enfants de CP2 et de CM1 ne sont donc pas enseignés », a expliqué le président du Comité de gestion de l’établissement scolaire (COGES), Fofana Adama. Il a indiqué que cette action est ‘’un cri de cœur à l’endroit du gouvernement’’ pour que les élèves de Mankono aient les mêmes chances de réussite.
Reçus par le secrétaire général de la préfecture, Koffi Amani Ignace, les parents ont été rassurés par la voix du conseiller pédagogique d’inspection, Diarrassouba Siaka. Il a annoncé la tenue d’une rencontre samedi avec l’inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire de Mankono, Camara Kouassi, pour trouver une solution à la situation.
L’inspection de l’enseignement préscolaire et primaire de Mankono s’est vue affecter 24 instituteurs sur les 122 fraîchement sortis des Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) qu’a reçu la direction régionale de l’Education et de l’Alphabétisation, pour cette année scolaire 2021-2022.
Cependant, cet apport de ressources humaines ne comble pas le déficit qui s’élève à 65 instituteurs et qui met à mal le système éducatif de l’Inspection de l’enseignement préscolaire et primaire (IEPP) de Mankono mais également celui des quatre autres IEPP de la région du Béré que sont Kounahiri, Sarhala, Tiéningboué et Dianra. Celles-ci accusent également des besoins en enseignants.
En plus du préscolaire et du primaire, la direction régionale de l’Education de Mankono a un manque criant de personnel enseignant au secondaire public, estimé à plus de 200.
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