Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en collaboration avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l’Association francophone des commissions nationales des droits de l’Homme (AFCNDH), a initié mardi 07 septembre à Abidjan, un atelier au profit des institutions nationales des droits de l’homme (INDH), en vue de renforcer leurs capacités sur la lutte contre la corruption pour un meilleur respect des droits humains.
Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, Zoro Bi Ballo Epiphane, a rappelé que la corruption constitue un obstacle majeur à la croissance économique, à la bonne gouvernance et à l’exercice des droits de l’Homme. « Elle a un impact sur la population en général et en particulier sur les femmes, les enfants et les personnes pauvres qui éprouvent des difficultés à accéder à des droits sociaux de base (…) », a-t-il indiqué.
Pour Zoro Bi Ballo, cet atelier offre l’opportunité de se doter d’outils efficaces pour protéger les droits des citoyens à travers la prévention et la lutte contre la corruption. Il a expliqué que, dans le cadre de la lutte, le gouvernement a renforcé le dispositif institutionnel et juridique ainsi que la ratification d’instruments internationaux.
« Les enjeux sont de taille, la corruption touche tous les pays à différents niveaux et a contribué à fragiliser la réponse à la COVID-19. La lutte contre la corruption doit aller de paire avec la lutte pour la protection des droits de l’Homme. Les INDH sont amener à traiter mais à prévenir les violations des droits de l’Homme », a déclaré la représentante de l’OIF, Delphine Couveinhes Matsumoto.
La présidente du CNDH, Namizata Sangaré, a expliqué que dans la logique de précédentes rencontres, ces assises « visent à renforcer les capacités des INDH participantes afin de leur permettre de protéger efficacement les droits des citoyens à travers la prévention et la lutte contre la corruption ». Pour elle, lutter contre la corruption revient à garantir l’accès au aux soins de santé dans les hôpitaux, améliorer l’égal accès à la justice pour tous.
« La lutte contre la corruption a un impact avéré sur la promotion et la protection des droits de l’Homme. Les succès de cette lutte permettront assurément la réalisation de l’ODD 16 à l’horizon 2030, notamment à travers les cibles 16.5, réduire la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes et 16.6, mettre en place des institutions responsables et transparentes à tous les niveaux », a indiqué Mme Sangaré.
Les INDH du Bénin, du Cameroun, des Comores, de Djibouti, du Congo, du Rwanda et de la Côte d’Ivoire, participent à cet atelier.
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