Le président de la Maison des transporteurs de Côte d’Ivoire (MTCI), Soumahoro Mamadou, a appelé au calme, lundi 24 avril 2023 à Abidjan, les transporteurs à ne pas céder aux appels à la grève, lancés par des syndicalistes se réclamant de la corporation.
Des tracts, qui circulent, font état d’un arrêt de travail demandé à l’ensemble des conducteurs routiers de Côte d’Ivoire à compter du mardi 25 avril 2023, en vue explique-t-on, de dénoncer la naissance de plusieurs points de contrôles routiers sur l’ensemble du territoire national.
« Vu cette situation, nous avons décidé de faire un arrêt de travail. Nous demandons la coopération de tous les transporteurs de Côte d’Ivoire afin que nous remédiions à ce fléau », peut-on lire sur l’un de ces tracts.
Le président de la MTCI, M. Soumahoro, a dénoncé ces tracts « fallacieux » qui ne comportent ni numéro de téléphone, ni aucune autre information relative à ses auteurs. Il a expliqué que, concernant la question des tracasseries routières, sa structure a été reçue par l’ensemble des autorités compétentes, ajoutant que les choses avancent très bien à ce niveau.
« Certes, on ne peut pas mettre fin définitivement à cette pratique mais les négociations avec le gouvernement, avancent bien dans ce sens. De 18 postes de contrôles entre Abidjan et Yamoussoukro, nous ne sommes aujourd’hui, qu’à cinq ou cinq barrages. C’est au fur et à mesure que nous réussirons », a-t-il assuré.
Il a également fait remarquer la réduction des remorquages abusifs à Abidjan et surtout la réduction des postes de contrôles dans la commune d’Abobo, qui passent d’une vingtaine à moins de cinq. Selon lui, les contraventions de 22 500FCFA, « distribuées à longueur de journée comme de petits pains, sont en train de prendre fin ».
Pour M. Soumahoro, la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de grève actuellement dans le secteur des transports.
« Si nous aimons vraiment notre pays, la grève doit être le dernier recours. Nous devons donner place à la négociation. Si on va trop vite, on risque de créer un autre problème encore dans notre pays. Les négociations sur les tracasseries routières, évoluent très bien avec le gouvernement », a-t-il indiqué.
Selon lui, depuis 1960 il n’existait pas de zones d’arrêt pour les transporteurs à Abidjan. « Mais aujourd’hui, les tracés sont en cours. On encourage le Premier ministre et le ministre des Transports, à redoubler d’efforts concernant les réformes dans le secteur du transport routier afin de prendre en compte les revendications des transporteurs. Car, sans transport, il n’y a pas d’économie », a-t-il exprimé.
« J’exhorte tous les transporteurs à garder le calme et à vaquer tranquillement à leurs occupations. Nous devons accompagner le président de la République dans ses efforts pour le repositionnement de la Côte d’Ivoire dans le concept des nations », a conclu le président de la MTCI.
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