CÔTE D’IVOIRE /DROGUES ASSIMILÉES: 5 CHOSES À SAVOIR SUR LE ‘’ KADAFHI ‘’ ET SES COMPOSANTES TERRIFIANTES

Est-ce une drogue?

Selon les spécialistes, le ‘’ Kadafhi ‘´ n’est pas catalogué parmi les drogues. « C’est une préparation, un mélange inventé par les jeunes en quête de sensation forte », explique Touré Mabonga Atchet, Commissaire divisionnaire de la police des stupéfiants et des drogues. 

Poursuivant, elle a indiqué que c’est le tramadol 250 mg qui est interdit de vente en Côte d’Ivoire. « le tramadol est un anti-douleur utilisé à dosage minimum sur prescription médicale généralement pour les personnes en phase terminale de grande douleur, des personnes atteintes de cancer. Mais le 250 mg est interdit d’usage en Côte d’Ivoire», a-t-elle insisté. 

Le procédé 

‘’ le Kadafhi’’ est une préparation obtenue à partir du mélange de médicaments détournés du circuit officiel notamment du tramadol 250g ou du Tafrodol Caps 

avalé avec de l’eau où de la boisson « Vody» qui contient 18 degré d’alcool. 

Le vocabulaire 

Dans leur jargon, pour parler de la consommation de ce mélange ils diront « je vais wôrô mon Kadafhi». Le tramadol 250mn est appelé ‘’ béret rouge ou rougeo’’, et l’autre comprimé le Tafrodol Caps qu’ils appellent ‘’ la pomme’’. 

Les conséquences 

Les effets d’utilisation sont instantanés. 

« Après la consommation, le corps est affaibli et le sujet se retrouve dans un état de somnolence où d’immobilité. Les effets du tramadol devraient permettre au sujet de dormir profondément.  Mais comme très souvent les consommateurs se retrouvent dans des bars où espaces chicha avec le bruit qui les empêche de dormir, ils se retrouvent dans des positions similaires à ceux des zombies », explique la Commissaire divisionnaire. Un consommateur interpellé par la police a révélé que ‘’ le Kadafhi ‘’ le maintient en éveil toute la nuit afin d’exercer le broutage. 

La répression 

La police nationale à travers la police des stupéfiants et des drogues, a lancé depuis le 05 juillet dernier une vaste opération de lutte contre les médicaments de qualité inférieure falsifiés. Cette opération a permis à ce jour de saisir 5 tonnes de médicaments issus des marchés noirs. Selon le commissaire divisionnaire, Touré Mabonga Atchet, les commerçants et commerçantes de ces médicaments sont sanctionnés par la loi de 2017 pour exercice illégal de la profession de pharmacien. 

Le mal est profond. Il provient tout aussi de mal être familiale que sociétal. La jeunesse ivoirienne, dont parfois le plus âgé parmi les consommateurs de ‘’Kadafhi’’ a 18 ans, est en danger.