Dans un entretien accordé à l’AIP, samedi 26 février 2022, la présidente de l’association femmes leaders (FELEAD) a lancé un appel aux parents d’élèves et aux filles élèves à un changement de comportement.
Selon la présidente, 13 cas de grossesses avaient déjà été signalés à l’occasion d’un échange en décembre 2021 sur la question avec les jeunes filles élèves.
“Nous nous sommes dit qu’avec cette sensibilisation, les choses changeraient. Le constat est malheureusement tout autre avec sept nouveaux cas”, a indiqué Mme Koné qui a ajouté que cette situation interpelle tous.
La majorité de ces cas de grossesses, ont précisé les autorités du lycée, sont des filles venues des villages. Ces dernières, laissées pour compte par les parents sans moyens, éprouvent d’énormes difficultés pour survivre.
Wassa Koné a ainsi appelé les parents à “accorder moins de liberté aux filles et à échanger avec elles” tout en s’assurant qu’elles “ont le minimum pour ne pas succomber au premier billet de banque tendu”.
Aux jeunes filles, la présidente de FELEAD a exprimé son mécontentement estimant que leur agissement se présente comme une entrave à la lutte pour la scolarisation des filles.
“Vous avez la chance d’aller à l’école. Vos mamans et grandes sœurs n’ont pas eu cette chance. Montrez qu’on peut compter sur vous en réussissant par l’école”, a-t-elle lancé.
Mme Koné a finalement exhorté les cadres du département et de la région à aider leurs filles en soutenant et en multipliant les actions de sensibilisation et de lutte contre les grossesses des jeunes filles à l’école. Elle a souhaité la réhabilitation de l’internat du lycée.
“L’internat est incontestablement une solution. Dans ce lieu, le logement et la nourriture sont assurés et la surveillance est plus aisée”, a conclu cette leaders des femmes qui prévoit des actions d’envergure dans les prochains jours.
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