L’ONG Médecin sans frontière Afrique de l’Ouest et Centrale (MSF-WaCA) a procédé mercredi 27 juillet 2022 à Bouaké au lancement officiel de la 2e phase du projet santé mentale et épilepsie (SME) dans la région de Gbêkê.
Cette cérémonie de lancement, qui a eu pour cadre la salle de conférence de la direction régionale de de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, sise à l’immeuble « Ancien CIE », a été l’occasion pour l’équipe de cette ONG internationale de présenter aux autorités administratifs et sanitaires locales ainsi qu’aux partenaires ce projet dont l’objectif est de faire connaitre l’épilepsie en combattant les préjugés qui l’entourent.
Selon son coordinateur, Dr. Daniel Zoupandji, la mise en œuvre de ce projet résulte d’un constat « très préoccupant », celui de l’abandon et de l’oubli d’une bonne frange de la population de la région de Gbêkê, notamment, les malades mentaux et les personnes souffrant d’épilepsie. Il fallait donc agir devant cette situation alarmante.
« C’était important que Médecin sans frontière et ses partenaires puissent faire quelque chose pour permettre à ces populations oubliées qui souffrent de maladie mentale et d’épilepsie et qui sont enchaînées dans les villages et les camps de prière et qui n’ont pas accès aux soins de pouvoir bénéficier d’une prise en charge », a-t-il indiqué pour justifier l’action de MSF-WaCA.
A l’en croire, le bilan de la 1ère phase de ce projet, qui s’est déroulée de mai 201 à mars 2022, est largement positif dans la mesure où plus de 1000 patients ont pu être pris en charge sur trois sites pour une prévision de 600 cas.
Estimant les besoins de prise en charge encore énormes, le coordinateur du projet SME a indiqué que cette seconde phase se fera sur huit sites de prise en charge afin de permettre à un nombre encore plus important de malades mentaux et d’épileptiques de pouvoir bénéficier de cette offre de soins gratuit.
Il a donc exhorté les parents des malades à ne pas les cacher, mais plutôt à les conduire sur ces sites qui seront mis à leur disposition pour qu’ils soient soignés convenablement et retrouver la guérison.
« La maladie mentale et l’épilepsie sont des maladies comme toutes les autres. Comme on guérit du paludisme ou de la diarrhée, on guérit de la maladie mentale et de l’épilepsie même si le temps de guérison est plus long. J’exhorte donc les parents à faire sortir leurs malades qu’ils soient soignés, guéris pour qu’ils puissent retrouver leur dignité », a lancé Dr. Zoupandji.
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