Les sénateurs de la commission des affaires économiques et financières (CAEF) ont adopté à l’unanimité, jeudi 8 septembre 2022 à Yamoussoukro, un projet de loi portant ratification de l’ordonnance de 2018 sur la répression de la commercialisation et l’exportation illicites des produits agricoles soumises à agrément.
Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, le vote effectué par les sénateurs est à saluer dans la mesure où l’ordonnance désormais loi de la République a déjà permis une avancée significative dans la lutte contre la fuite de la production agricole ivoirienne.
Ainsi « nous sommes passés de 500 t de produits saisis en 2020 à aujourd’hui 115 t », a révélé le ministre de l’Agriculture et du développement rural.
« Un travail est fait à la base et aussi la loi a permis de mettre fin aux pratiques de ces commerçants véreux qui font presque des détournements parce qu’ils ne paient pas de taxes et acheminent nos produits vers d’autres pays », a-t-il ajouté.
Outre les pertes importantes de recettes qu’elles occasionnent, les exportations illicites offrent des alternatives d’approvisionnement au marché du cajou notamment et rendent inefficaces toutes mesures internes prises par la Côte d’Ivoire pour influencer ledit marché et promouvoir la transformation.
D’où la nécessité de maitriser les frontières en vue de permettre de créer les conditions du respect des prix de la Côte d’Ivoire et d’atteindre les objectifs de valorisation du produit.
« La mise en place de ce dispositif de loi va nous permettre d’accélérer les choses et de faire en sorte qu’au bout de cinq ans, on ne parle plus d’exportations illicites de nos produits », a soutenu M. Adjoumani non sans promettre un suivi effectif de l’application des nouvelles normes sur le terrain.
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