La ministre de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Mariatou Koné, a annoncé des mesures urgentes pour l’amélioration de la performance des élèves, lors de la traditionnelle réunion de rentrée tenue jeudi 09 septembre 2021 au centre culture Jacque Aka de Bouaké.
Ces mesures urgentes, qui doivent connaitre une application dès cette rentrée scolaire, sont au nombre de trois. Elles portent, notamment, sur le rétablissement de la dictée dans le programme scolaire, le rétablissement des coefficients par disciplines dès le 1er cycle et l’instauration d’une évaluation annuelle des établissements privés.
Elle a justifié le rétablissement de la dictée par le fait que la lecture et la dictée figurent au nombre des apprentissages de base du français dont la maitrise facilite l’accès aux autres disciplines telles que les mathématiques, les sciences physiques et les sciences de la vie et de la terre. « Le français est pour l’instant la clé de l’accès aux connaissances en attendant la mise à échelle de l’enseignement en langue nationale », a-t-elle soutenu.
Concernant sa décision de rétablir les coefficients par disciplines dès le 1er cycle, Mariatou Koné la justifie par le fait que l’uniformisation des coefficients n’a pas entrainé une uniformisation des temps horaires accordés aux disciplines. Les horaires d’enseignement des mathématiques, de l’anglais, du français, des sciences sont les plus élevées.
Elle soutient donc que le rétablissement des coefficients en relation avec les horaires d’enseignement permettra de susciter l’intérêt des apprenants pour ces disciplines et surtout dans les matières scientifiques. La volonté affichée de la première responsable de l’école en Côte d’Ivoire est de faire en sorte que la Côte d’Ivoire puisse produire sur place des mathématiciens et des scientifiques pour ne pas avoir à les importer d’ailleurs.
« Nous devons faire en sorte que les mathématiques et les sciences ne disparaissent pas et qu’on aille importer des mathématiciens et des scientifiques ailleurs pour la Côte d’Ivoire. Voici l’intérêt du rétablissement des coefficients », a-t-elle indiqué.
En ce qui concerne sa troisième décision portant sur l’instauration d’une évaluation annuelle des établissements privés, elle a indiqué l’avoir prise dans le souci de stimuler la compétitivité en vue de promouvoir la qualité des services éducatifs.
« Dans le souci de stimuler la compétitivité, il importe de promouvoir la qualité des services éducatifs. La mise en concurrence des établissements privés pourrait y contribuer. D’où la nécessité d’instaurer une évaluation annuelle sur la base de critères définis des établissements privés pour reconnaitre le mérite de ceux qui se distingueraient qualitativement », a expliqué Mme la ministre, révélant que les affectations des élèves par l’Etat dans les établissements privés seront désormais assujetties à leurs performances.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article