Le Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (RAIDH) a organisé, jeudi 10 juin 2021, en partenariat avec l’ONG U REPORT et la société civile locale, une marche pacifique dénommée ‘’Marche Blanche’’ contre la consommation et le trafic de la drogue.
Cette marche, qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic des drogues, se tenant chaque 26 juin de l’année, a pour objectif d’interpeller les usagers ainsi que les décideurs sur leurs responsabilités dans la lutte contre les dangers liés à l’usage et la consommation de la drogue en milieu scolaire.
A l’issue de la marche qui s’est déroulée sur la principale artère de la commune pour s’achever au service technique de la mairie sis au quartier ‘’Artisanat’’, le cinquième adjoint au maire, Léonie Gnaly et la Chargée de programmes au RAIDH, Aïdara Fateme, ont tiré sur la sonnette d’alarme de la réalité de la drogue dans le milieu scolaire, afin de prendre toutes les mesures pour la bannir.
Au nom du Coordonnateur général du RAIDH, Mme Aïdara a indiqué que la persistance du problème de la consommation de drogues par les élèves s’est traduite par l’interpellation et le déferrement devant les juridictions de plus de 900 personnes majoritairement élèves, selon une enquête de la direction de la police des stupéfiants et des drogues (DPSD), réalisées en 2017 et 2019 dans le district autonome d’Abidjan.
Le phénomène de la consommation de drogues par les élèves dans les établissements scolaires ivoiriens est de plus en plus récurrent et alarmant selon les organisateurs, eu égard à la variation des modes de transmissions et les raisons de leurs consommations liées surtout à la curiosité des victimes.
D’où l’invitation du conférencier du jour, l’expert Ware Kouakou Bernard, exhortant d’une part les parents à plus de communication sur le sujet avec les enfants, et d’autre part les acteurs de la société civile à multiplier les campagnes de sensibilisation. De sorte à les conscientiser davantage les enfants sur les méfaits des drogues, notamment de l’alcool, du tabac puis le cannabis etc.
Pour endiguer le phénomène, le conférencier a préconisé outre l’implication des parents, plus de campagnes préventives dans le milieu scolaire et plus de vigilance de la part des forces de l’ordre afin d’empêcher l’entrée des drogues sur le territoire national, afin de réduire de facto leur consommation parmi la jeunesse.
Il a demandé aussi aux gouvernants de faciliter la politique de prise en charge très coûteuse pour l’heure, des victimes qui souffrent à la fois d’une dépendance physique et psychique des drogues, à l’instar de ce qui se fait pour les malades du VIH-SIDA.
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