
Le président de l’Association animiste dénommée Anansé, Nindo Djoro, a plaidé pour la reconnaissance des droits des animistes par l’Etat de Côte d’Ivoire, lors d’une conférence de presse marquant le lancement de ses activités, jeudi 29 décembre 2022 à Abidjan-Yopougon.
Selon M. Djoro, les animistes doivent avoir les mêmes égards et droits que les autres religions officiellement reconnues comme le stipule la constitution ivoirienne qui a opté pour un Etat laïc.
Ce droit doit être traduit dans les faits comme le financement des activités des groupements animistes afin de continuer de perpétuer la tradition africaine qui peut être un lévrier pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale, a-t-il déclaré, en présence de plusieurs guides animistes.
Pour le guide spirituel, il est important de connaitre également l’avis des animistes dans la conduite de la politique économique, sociale et culturelle de l’Etat, “car il faut que les traditions africaines survivent malgré la modernisation”, a-t-il ajouté.
Il s’est félicité du retour en Afrique des objets culturels pillés pendant la colonisation, notamment le tambour des Ebrié, invitant l’Etat à mettre une politique en place afin que la population n’ait plus une phobie des animistes et à instituer des jours fériés consacrés à la promotion de la tradition.
Pour Nindo Djoro l’animisme joue un rôle important dans la préservation de l’environnement avec la protection des forêts, des points d’eau et des animaux sacrés malgré une urbanisation galopante.
L’Association Anansé signifiant araignée pour sa sagesse, son partage et son intelligence est représentée dans plusieurs pays.
Elle vise, entre autres, à sauvegarder le patrimoine culturel des peuples africains, à promouvoir et actualiser la pratique des rites ancestraux, à défendre les intérêts des garants de la tradition ainsi qu’à exhorter la population à un retour aux sources afin de se réapproprier les valeurs ancestrales.
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