« Les questions de droits de l’Homme et de préservation de l’environnement font désormais parties des conditionnalités de l’aide au développement », a déclaré le chargé de la lutte contre le travail des enfants au cabinet de la Première dame de Côte d’Ivoire, Amany Konan.
Il s’est exprimait à l’ouverture de l’atelier de “Renforcement de capacités des inspecteurs et médecins – inspecteurs du travail en vue de l’élaboration d’une stratégie de l’inspection du travail pour le secteur du cacao”, tenu mercredi 21 juillet 2021 à Grand-Bassam.
« La lutte contre le travail des enfants n’est pas une question de sentiment ou d’opinion personnel, ni un jugement affectif, émotionnel qui n’a d’autre valeur que la subjectivité », estime Amany Konan.
Il a par ailleurs rappelé que les résultats de l’étude réalisée en 2018/2019 par l’institut Norc de Chicago, financée par le ministère du Travail américain, a révélé que plus 790 000 enfants sont impliqués dans le cacaoculture en Côte d’Ivoire. Récemment en Côte d’Ivoire, des procès pour trafic et exploitation d’enfants ont eu lieu à Soubré et à Bouna et ont entrainé des peines d’emprisonnement à l’encontre des prévenus, a-t-il noté.
Pour le Comité national de surveillance des actions de lutte contre le travail des enfants (CNS), le moyen le plus efficace pour éliminer le travail des enfants est de réaliser la transition progressive de l’économie informelle vers l’économie formelle, a ajouté M. Konan.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action national de lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes du travail des enfants en Côte d’Ivoire (PAN 2019-2021) qui vise à appuyer l’élaboration d’une stratégie nationale d’intervention de l’inspection du travail dans la cacaoculture pour contribuer aux efforts de lutte contre le travail des enfants.
Cet atelier est organisé par le Bureau international du travail (BIT) avec le financement du gouvernement des Pays-Bas dans le cadre du projet ‘’Accélérer l’action pour l’élimination du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement en Afrique’’ (ACCEL Africa) et de l’Union Européenne dans le cadre du projet Trade For Decent work.
Les participants à l’atelier sont notamment les inspecteurs et médecins-inspecteurs du travail, la direction de la Lutte contre le travail des enfants, le Conseil du café-cacao, le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des Enfants, la direction générale du travail, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, et l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER).
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article