Côte d’Ivoire / Les imams du CODISS du Lôh-Djiboua invités à la vigilance pour “détecter les fidèles extrémistes”

Le président de la délégation régionale du Lôh-Djiboua du Conseil suprême des imams, organisations, et structures sunnites en Côte d’Ivoire (CODISS), l’Imam Yaya Dosso, a appelé ses pairs de toutes les contrées de la région à plus de vigilance pour “détecter et signaler les fidèles musulmans fanatisés et extrémistes” qui arrivent dans leur communauté, afin qu’ils empêchent que des Djihadistes se cachent dans ces communautés pour opérer.

Le guide religieux des sunnites du Lôh-Djiboua a donné ces conseils de vigilance à l’occasion des journées de sortie officielle de la délégation régionale, de formation des imams, et de validation du plan stratégique d’actions de cette délégation du CODISS, sous sa nouvelle dénomination. Ces activités ont été organisées à Divo du vendredi 21 au dimanche 23 octobre 2022 et marque, le passage de la dénomination, Association des musulmans sunnites de Côte d’Ivoire (AMSCI) à celui de CODISS.

Le président régional du CODISS a expliqué que certains se font passer pour des fidèles musulmans, alors qu’ils n’en sont pas et ont des pratiques qui déteignent sur l’ensemble de la communauté, à travers des discours extrémistes.

L’Imam Yaya Dosso a demandé que si une personne arrive dans la communauté que les imams ne se fient pas à ses accoutrements ni à sa déclaration d’appartenance à la communauté musulmane. « Soyez vigilants, cherchez à savoir qui il est, menez des enquêtes autour de lui et, si vous le trouvez suspect, informez nous immédiatement nous les responsables ou informez les forces de sécurité, sans alarmer la communauté », a conseillé l’Imam Dosso.

Avec la propension du phénomène djihadiste dans la sous-région ouest-africaine et au-delà, les communautés musulmanes en Côte d’Ivoire sensibilisent les fidèles pour aider à empêcher l’infiltration des extrémistes et autres terroristes en leur sein. Des attaques terroristes de djihadistes ont déjà été perpétrées à Grand Bassam au Sud du pays, en 2016, et à Kafolo, au Nord, en juin 2020, faisant plusieurs tués, notamment au sein de l’armée.