Des spécialistes en géoscience, géologie, géophysique et environnement de l’Université polytechnique de Man (UPM), en collaboration avec la direction des mines du Guémon, ont exhorté, jeudi 25 mai 2023, les populations de Guéhiébly (département de Duékoué) après une visite de terrain pour investiguer sur des restes d’un phénomène supposé être une éruption volcanique.
« On a mesuré les radiations gamma, il n’y a pas de radiations ionisantes sur le site, çà, on peut rassurer totalement les populations », a située d’entrée le président de l’UPM, Prof Lacina Coulibaly, rassurant ainsi les populations de la localité pris de peur panique depuis la survenue du phénomène.
« Présentement avec les données géologiques que nous disposons, on ne peut pas affirmer que l’Ouest de la Côte d’Ivoire est une zone volcanique, sinon pour l’heure, nous sommes sur un craton qui est assez stabilisé », a renchéri le directeur régional des Mines du Guemon, Sanogo Souleymane.
Le 17 mai 2023, des informations ont fait état d’une violente explosion produite par une éruption volcanique au niveau d’une ligne électrique dans la sous-préfecture de Guéhiébly sur l’axe qui mène dans les villages de Eou et Kahin. Les informations colportées ça et là ont fini par semer la psychose au sein des populations.
Suffisamment équipés pour répondre à de telles préoccupations, une équipe mobile de spécialistes de l’Université de Man a fouiné, jeudi, le périmètre d’explosion pour réunir des éléments pouvant lui permettre de se prononcer.
« Dans de telle situation, il y a deux étapes, la première c’est d’abord le terrain, ensuite la seconde, il y a le laboratoire qui permettra de confirmer les choses. En ce qui concerne les équipements de terrain, je pense que l’université est tout à fait équipé. On a un laboratoire mobile avec tous les éléments de géophysique et de géologie, donc je pense qu’on a tout ce qu’il faut à notre possession pour vraiment mener cette première étape », a affirmé le chef du département de géologie et matériaux de l’Université de Man, Dr Zié Ouattara.
Les universitaires, qui ont pu collecter des éléments sur le terrain, sont rentrés en laboratoire pour faire des analyses dont les résultats sont attendus.
« Il y a la possibilité la plus courte qui peut nous permettre dans quelques heures avec les équipements qu’on a, jusqu’à demain (vendredi 26 mai) ou après demain (samedi 27 mai), de commencer à nous prononcer. Mais pour faire une géochimie, pour faire des analyses un peu plus poussées, cela va demander peut-être quelques semaines », a conclu Dr Zié.
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