Le chef de l’Antenne de la pédagogie et de la formation continue (APFC) de Divo, Bosson Abri, a exposé, à la rentrée scolaire solennelle de la Direction régionale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (DRENA) de Divo, sur la nouvelle méthode psychotechnique en voie de vulgarisation dans les écoles, afin de lutter contre l’échec scolaire.
Le suivi psychologique des élèves est une activité nouvelle, en phase pilote dans certains établissements scolaires. Il est maintenant question de sa vulgarisation, au regard des résultats des expériences en cours dans les écoles pilotes, a-t-on appris, mercredi 14 septembre 2022, à la rentrée de la DRENA de Divo, tenue au lycée moderne 3, en présence du préfet de région.
Selon le chef de l’APFC de Divo, face au constat du grand nombre d’élèves en situation d’échec ou d’abandon chaque année, il est mis en place un test psychotechnique appelé ‘’Le lycée ça m’intéresse (LYCAM)’’, visant un dépistage précoce des élèves de ces écoles, afin d’un suivi pour le maintenir à l’école. La phase pilote se déroule dans des établissements pourvus en inspecteur d’orientation.
Selon M. Bosson, l’expérience s’est avérée concluante au lycée moderne Alphonse Assamoi de Divo.
« L’objectif est de faire le repérage de tous les élèves en situation d’échec, ou d’abandon scolaire. Une fois qu’ils sont repérés, ils sont pris en charge par des spécialistes, les inspecteurs d’orientations et leurs collaborateurs qui les suivent et les accompagnent jusqu’à voir leur situation s’améliorer », a expliqué le chef de l’APFC.
Des difficultés ont été relevées dans cette approche, à savoir que les élèves sont soumis à un questionnaire de huit pages, dont il faut faire la photocopie pour le remettre à chaque élève. Ensuite, il faut exploiter ce test, pour le moment, de façon mécanique et non électronique. Cela a pour inconvénient de rendre le traitement lourd, a-t-on noté.
Bosson a félicité les établissements qui expérimentent actuellement cette nouvelle approche de suivi des élèves.
« Ces établissements nous ont permis de comprendre que l’outil mesure bien ce qu’il est censé mesurer, c’est à dire le phénomène du décrochage scolaire », a souligné le spécialiste de l’APFC. Il a lancé un appel aux chefs d’établissements, directeurs des études et promoteurs d’écoles, pour une vulgarisation de cette approche.
En Côte d’Ivoire, 28,70% d’enfants sortent du cycle primaire, sans avoir atteint le cours moyen deuxième année (CM2). Ces enfants ayant décroché se retrouvent, pour certains, dans la rue et s’adonnent soit à de petites activités pour survivre, soit à des actes délictueux, a-t-on constaté.
Pour la vulgarisation de cette approche, il sera mis place, à partir de cette année scolaire, une équipe d’éveil dans chaque établissement, avec le concours de chaque spécialiste de l’éducation, pour le volet qui le concerne.
« Il faut qu’on en finisse avec le constat des mauvais résultats. Il faut qu’on anticipe pour prendre en charge tout au long de l’année scolaire, trimestre par trimestre, le parcours de l’élève et de l’aider ainsi à réussir son année », a insisté M. Bosson.
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