Les Etats-Unis vont accorder près de 55 millions de dollars pour faire face à une grave crise humanitaire au Burkina Faso, a annoncé jeudi la responsable américaine de l’aide humanitaire, Samantha Power.
Les Etats-Unis vont fournir près de 55 millions de dollars pour faire face à la grave crise humanitaire au Burkina Faso, a annoncé jeudi la responsable de l’aide humanitaire américaine, Samantha Power, selon un communiqué consulté par Reuters.
Cette aide permettra de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels d’urgence ainsi qu’à d’autres formes de soutien, a précisé Mme Power. Ces fonds porteront le total de l’aide d’urgence de l’Agence américaine pour le développement international au Burkina Faso à près de 158 millions de dollars depuis le début de l’année fiscale 2023.
« Le conflit grandissant et la grave crise humanitaire au Burkina Faso se déroulent dans des communautés coupées de la vue du monde « , a déclaré Mme Power dans son communiqué. « La violence généralisée et les attaques contre les civils et les infrastructures essentielles ont provoqué des déplacements massifs et perturbé les services essentiels, laissant environ 6,3 millions de Burkinabés – près d’un tiers de la population du pays – dans le besoin d’une aide d’urgence cette année ».
Dans sa déclaration, Mme Power a appelé les donateurs à accroître leur soutien à la réponse humanitaire qu’elle a qualifiée de « négligée et sous-financée », mais elle a averti que même avec un soutien supplémentaire, il reste difficile d’atteindre les civils vulnérables. Elle a indiqué que les civils étaient piégés par les groupes armés, coupés de l’aide par les combats et les obstacles intentionnels, et qu’ils souffraient d’une grave famine. Au moins un million de personnes ne peuvent être atteintes que par des hélicoptères humanitaires ou des convois militaires, a indiqué Mme Power.
Elle a averti que près de 3 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire nécessitant une aide humanitaire immédiate dans les mois à venir. « Nous appelons toutes les parties, y compris les autorités de transition, l’armée burkinabé et les groupes armés, à protéger les civils et à permettre la libre circulation de l’aide humanitaire afin d’éviter que cette situation dévastatrice ne s’aggrave », a-t-elle déclaré.
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