Culture : Le peuple dida invité à préserver son héritage

Les peuples du Loh-Djiboua ont bénéficié d'un panel axé sur "l'héritage culturel", tenu le vendredi 19 août 2022, au conseil régional de Divo, au cours duquel ils ont été invités à protéger leur héritage. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des activités de la 12ème édition de Djaka festival international.

En sus des Didas, ce sont des Kroumens, Godiés, Avicams, Neyo, etc., qui n'ont pas manqué de prendre part au panel portant sur "l'héritage culturel", un thème étant le point de mire de la 12ème édition de Djaka festival international.

Au cours de son exposé, le Dr Gnetto Jean Patrice a d'abord fait l'histoire du peuple Dida avant d'attirer l'attention des panélistes sur certaines plaies de la région.

Pour le conférencier, le peuple Dida est issu du Centre-ouest de la Côte d'Ivoire dont le Dida est sa langue parlée. Affilié au Béthé, il est membre du groupe Krou.

Poursuivant, il a ajouté qu'en plus de la langue Dida, << premier héritage de ce peuple >> et le filet de chasse, l'héritage le plus important est << l'espace culturel >> qui lui reste. << Il s'agit de la forêt, de l'eau, des sites touristiques, de la terre, somme toute. >>, a-t-il précisé.

<< Raison pour laquelle, je voudrais inviter les uns et les autres à leur préservation, c'est très important.>>

Le conférencier n'a pas manqué de décrier l'absence de la langue Dida dans l'éducation que donne des parents à leurs enfants; l'absence de certains mets tels que le foufou, des sauces locales, dans les restaurants et même dans les ménages de la localité.

Suggérant des pistes de solutions, le Dr Gnetto Jean Patrice a souhaité non seulement la création d'un musée d'art dans le Loh-Djiboua, mais aussi et surtout, l'organisation intense des activités culturelles à l'image de Djaka festival international, contre celles des activités politiques et funéraires.

Prenant la parole, le président du conseil régional de Divo, Dja-Blé Joseph, a pour sa part, avoué que << sur le plan culturel, nous sommes en dangers.>>, raison pour la laquelle, il a salué cette initiative du comité d'organisation de Djaka festival international pour avoir pensé cette rencontre entre les autorités administratives, les chefs coutumiers et les populations afin d'échanger sur la question.

Le commissaire général de Djaka festival, Alexandre J. Draman, s'est réjoui de voir le peuple du Loh-Djiboua donner une importance à cette activité en y venant en grand nombre. Tout en l'invitant à prendre part aux activités de son festival qui se poursuivent jusqu'au dimanche 21 août prochain, au stade municipal de ladite ville.