Le président de l’Université polytechnique de Man (UPM), Prof Coulibaly Lacina, a apporté un démenti formel, jeudi 7 décembre 2023, au cours d’un point presse, organisé à la salle des réunions de l’institution, aux accusations portées contre sa personne par la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (CNEC), relativement au décès d’un de ses collaborateurs, le maître-assistant, Dr Kouakou Koffi Amourlaye, rappelé à Dieu, dimanche 3 décembre 2023 au CHR de Man.
« Camarades, nous apprenons ce jour le décès du camarade Kouakou Amoulaye, Maître-Assistant à l’université polytechnique de Man. Nos universités et centres de recherche sont devenus des mouroirs pour les enseignants et chercheurs du fait de la gouvernance, de sanctions iniques non justifiées qui plongent les enseignants dans une détresse insupportable.
Le camarade Amourlaye Kouakou vient d’en faire les frais. Son salaire mis sous contrôle, ses cours et encadrements confisqués. Et tout récemment, il a été mis à la disposition des ressources humaines du MESRS, c’est-à-dire, exclu de l’université de Man sans qu’aucune demande d’explication lui ai été adressée, sans être passé devant un conseil de discipline.
Le camarade Amoulaye vivait depuis peu sous une forte dépression et rasait les murs. Hélas, encore hélas, Amoulaye va en paix camarade », annonçait sur les réseaux sociaux et dans certains médias en ligne la CNEC.
Des allégations du reste démenties par Prof Coulibaly Lacina. L’universitaire reconnaît l’existence d’une décision de sanction devant ponctionner effectivement le salaire de l’enseignant pour absences (de 57 jours/70) injustifiées, mais qui n’a jamais connue d’application.
« La CNEC nous a accusé d’avoir privé le Dr Kouakou Amourlaye de salaire, toute chose qui l’aurait entrainé dans une situation de précarité et provoqué sa mort par AVC (…). La réalité des faits est que Dr Kouakou Koffi Amourlaye a perçu tous ces émoluments (salaire et prime de recherche) sans interruption jusqu’à son rappel à Dieu », a fait savoir Prof Coulibaly, brandissant preuve à l’appui, les bordereaux de virement des salaires de l’enseignant.
Le président de l’université de Man se défend d'avoir l’âme d’un tueur et refuse qu’on lui attribue les circonstances et même la mort de son collaborateur.
Pour lui, refusant de venir à l’information, ‘’la CNEC a menti à la Côte d’Ivoire pour manipuler les opinions à sa cause lugubre’’, et le livrer à la vindicte populaire.
Aussi, réclame-t-il justice pour diffamation et dégradation de son image. « Nous estimons la situation tellement grave que nous exigeons justice et réparation à la CNEC.
?C’est pourquoi nous demandons à notre employeur, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, d’intenter avec diligence des poursuites judiciaires contre la CNEC pour diffamation, dégradation d’image et mise en danger de mort du président de l’université de Man », a-t-il insisté.
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