Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, N’Guessan Koffi, a assuré jeudi 18 juillet 2024 à Abidjan, que la Côte d’Ivoire fournit inlassablement des efforts à travers les dispositions adaptées en vue de rassurer les peuples frères de la sous-région qui arrivent dans le pays conformément aux accords établis dans le cadre de la migration.
M. N’Guessan, qui représentait le président du conseil d’administration du Centre d’études prospectives (CEP), Sidi Touré, s’est exprimé dans le cadre de la 6e édition du Club Prospective du CEP sur le thème, « Crises dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel et pression migratoire sur la Côte d’Ivoire : impact et adaptation des infrastructures socio-économiques ».
Il a fait remarquer que ce thème se rapporte au sous-espace géographique récemment créé par les dirigeants actuels du Burkina Faso, du Mali et du Niger, notamment l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Ces pays, a rappelé M. N’Guessan, font partie des regroupements socio-politiques et économiques que sont le Conseil de l’Entente, l’Union économique Ouest-africain (UEMOA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Depuis toujours et de façon naturelle, les déplacements de personnes dans l’espace ouest africain n’ont jamais été remis en cause. C’est la libre circulation des personnes et des biens. Ceci constitue un exemple d’intégration réussie. En outre, ces pays entretiennent avec les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest des relations commerciales de très longues dates », a-t-il indiqué.
Selon le ministre, chaque membre a su trouver des solutions idoines pour accueillir sur son sol des cohortes de personnes à la recherche de bien-être salvateur, pour l’exercice des activités ou tout simplement pour s’installer.
« Pour la Côte d’Ivoire, il s’agit de partager avec nos frères les services de santé, d’éducation, de sécurité, etc. A cet égard, le Gouvernement ne néglige aucun aspect concernant l’assistance à apporter aux cohortes de migrants sur notre territoire », a assuré M. N’Guessan.
Le représentant du ministre Sidi Touré a toutefois fait remarquer que, ces dernières années, les effectifs des personnes connaissent une croissance, liée, en partie, aux questions d’insécurité dans les pays du Sahel confrontés à une lutte sans précédent contre le terrorisme et ses impacts sur les populations.
« Ce fléau et les instabilités socio-politiques enregistrées au sein de l’espace CEDEAO engendrent des mouvements de populations mais aussi une crise de confiance relativement prononcée entre les pays », a-t-il assuré.
Pour N’Guessan Koffi, il est indispensable que des solutions adaptées émergent afin que les peuples retrouvent le vivre ensemble dans la sécurité.
« Ceci est absolument indispensable afin que les pays se penchent véritablement sur les questions de développement en vue d’une amélioration significative des conditions de vie des populations si durement éprouvées par la parenthèse de la pandémie planétaire, la COVID-19 », a-t-il exprimé.
Le CEP a été créé en octobre 2021 avec pour objectifs de réfléchir sur les questions d’actualités et leurs implications sur le développement, faire la promotion des politiques de développement les mieux adaptées à l’environnement africain, contribuer au renforcement des capacités sur des thématiques actuelles, éveiller les consciences sur les dysfonctionnements des approches socio-économiques, politiques et culturelles.
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