Fermeture des frontières avec le Mali ; Plus de 100 camions bloqués à Nigouni

La fermeture des frontières avec le mali est effective à Tengrela depuis le 10 janvier 2022, a constaté sur place l’AIP, samedi 15 et dimanche 16 janvier, au poste frontalier de Nigouni où plus de 100 camions poids lourd sont en stationnement.

Selon un chauffeur de poids lourd, Badini Ismael, « ils disent qu’on a chargé de l'engrais. On ne peut pas passer. On ne peut pas se laver. On ne sait pas quoi manger. S’il y a un pays où on devrait nous bloquer c’était au Mali. Mais on rentre chez nous en Côte d’Ivoire et on nous bloque alors qu’on va à Yamoussoukro. On demande au président Alassane Ouattara de voir notre cas. Le problème nous a trouvé au Mali»

Selon Keita Issouf, un autre chauffeur de gros camion en partance pour le Mali « la décision de la CEDEAO nous a trouvés en Côte d’Ivoire. J’ai un chargement de bois à envoyer au Mali, mais depuis plusieurs jours je suis bloqué ici à Nigouni parce que les forces de l’ordre nous disent que le bois n’est pas un produit de première nécessité.

Plus de 100 camions sont en stationnement à Nigouni et moins de 10 camions en provenance du Mali sont bloqués au même poste, les chauffeurs dorment sous les camions. Loin (8 km)de la ville de Tengrela, certains font le feu pour braiser quelques tubercules d’igname en espérant qu’une solution soit trouvée pour continuer leur voyage.

«Nous avons une liste de camions qui peuvent sortir de la Côte d’Ivoire ou entrer du Mali. Ce sont les camions chargés de produits de premières nécessité comme les chargements des animaux, la banane, les ignames et autres. Les camions vides en provenance du mali sont autorisés à rentrer en Côte d’Ivoire. Les camions de vivres sont également autorisés à rentrer en Côte d’Ivoire », assure la police des frontières de Nigouni.

La fermeture des frontières aériennes et terrestres fait suite à la décision MSCA/déc.1/01/22 portant sanction additionnelles et mesures visant à favoriser le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. 

La décision a été prise le 9 janvier et depuis lors les camions sont bloqués à la frontières avec le Mali par Tengrela.