Qu’est-ce qui se passe au juste dans la grande famille du secteur éducation-formation ? Les Ivoiriens en général et les fonctionnaires et agents de l’État du Grand Ouest ne se sont pas encore remis du choc du double crime odieux d’une enseignante enceinte et de son fils de 7 ans, qu’une autre affaire similaire secoue cette même partie du pays.
Cette fois-ci, les événements se déroulent à Guiglo. Des enseignants en poste dans la région, ont joint notre rédaction de ce qu’une de leur collègue ferait l’objet de menace de la part d’un autre enseignant avec le même mode opératoire. Fait curieux, l’enseignante de Guiglo qui fait l’objet de menace, porte le même patronyme que celle qui a été égorgée à Man. Une enseignante en poste à Guiglo, amie de celle qui fait l’objet de menace, a confirmé l’information.
Dans nos investigations, nous avons pu entrer en possession d’un courrier rédigé par le Directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, adressé à sa hiérarchie. Dans ce courrier en date du 27 novembre 2023, dont les références sont N°02964-2022/MENA/DRENA-GLO/dr, le premier responsable de l’Education dans la région, a dépeint la situation avant d’indiquer les mesures conservatoires prises pour sécuriser sa collaboratrice.
En effet, le DRENA informe le Directeur de cabinet de la ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation sur la menace de mort de cette jeune institutrice en ces termes : « Le nommé Kouadio Konan Donatien, instituteur à l'EPP Akaffoukro/TAÏ, qui souffrirait de troubles mentaux en provenance de TAÏ, s'est rendu au domicile de Mlle Kéké le 11 novembre 2023, lui réclamant la somme de deux mille francs (2000f). Ce qui fut fait. Trois jours après, le 15 novembre 2023, il refait surface réclamant encore la somme de 2000 f.
Finalement, c'est la somme de 1000 f qui lui a été remise en lieu et place des 2000 F. Dans la nuit, il revient pour menacer de l'égorger, si elle ne lui ouvre pas la porte. Elle résiste à cette injonction et le curieux visiteur retourne sans gain de cause. Le dimanche 26 novembre 2023, il revient à la charge au même domicile, muni d'un sac à dos et d’un sachet contenant des vivres pour un repas qu'il l'invite à confectionner avec des menaces. Excédée par ses visites incessantes, elle sollicite le concours d’un collègue qui informe la police pour le faire arrêter ».
Au commissariat de police où il a été conduit, l’on découvrira en la possession du mis en cause, après la fouille corporelle, un couteau et un tournevis.
En attendant que la Police ne tire au clair cette autre affaire, la psychose s’est emparée de la plupart des enseignants, surtout de la gent féminine.
Cet évènement fait suite à un fait similaire qui s’est produit le lundi 20 novembre dernier où une autre institutrice de Man, Kéké Loyoh Christelle Flavie, a été retrouvée égorgée, alors qu’elle portait une grossesse et son fils Moyé Kouamé Kouassi, âgé de 7 ans. Est-ce un hasard ou un crime passionnel ? S’il est vrai que le dernier fait est avéré, c’est curieux de constater que les deux victimes Christelle et Anastasie portent le même patronyme.
L’on pourrait s’imaginer que cela ressemblerait à un digne film d’horreur d’un tueur en série ou d’un psychopathe. En attendant d’établir les causes profondes de ces actes criminels par les autorités compétentes, les syndicats du préscolaire et du primaire public de Côte d'Ivoire « ont décidé de porter le deuil et d'organiser des séances de prières sur toute l'étendue du territoire national pour le repos de l'âme de leur collègue » Kéké Christelle. À cet effet, ils observent un « Arrêt de travail le jeudi 30 novembre 2023 ».
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