Si
maintenant à Abidjan, dans la commune d’Adjamé, le Boulevard Nangui Abrogoua a
fière allure, un nom s’est imposé à travers le travail : Touré Amara, chef de
la police municipale. Dans cet entretien accordé, vendredi 11 août 2023, à son
service, à sa pause, l’homme a, entre autres, invité la population à pérenniser
l’ordre et la salubrité, parlé de ses ambitions. Tout en ne tarissant pas
d’éloge à l’égard de son patron (l’actuel Maire Soumahoro Farikou), qu’il
considère comme son « père ». Entretien avec un
« guerrier ».
Chef Touré Amara, qu’est-ce ce qu’on doit retenir en terme de présentation ?
Je
rends hommage d’abord, à l’Honorable Député-Maire de la commune d’Adjamé, M. Soumahoro
Farikou. Qui a pris l’initiative de dégager le Boulevard Nangui Abrogoua pour
l’assainissement de la commune. Et quand, effectivement, il est arrivé au
pouvoir, il a joint l’acte à la parole. Aujourd’hui, par la force des choses, il
y a un boulot qui a été fait…
Je
suis Touré Amara, chef de la police municipale.
Depuis
quand êtes-vous commandant de la police municipale de la commune d’Adjamé ?
Cela
fait pratiquement 3 (trois) ans, cette année.
Et
qu’est-ce qui a motivé, selon vous, le Maire, à vous placer à cet important
poste de travail ?
Le travail, le travail.
Qu’est-ce
qui, dans votre tâche, est le plus difficile ?
Vous
savez, ce n’est pas de dégager seulement ; c’est le maintien d’ordre
qui est le plus difficile. Parce que, vous savez que la nature a horreur du
vide. Je peux dire que
c’est donc ce volet qui n’est pas facile. C’est notre quotidien, chaque jour,
on se bat pour le bien-être de la commune.
Cas
pratique : vous vous réveillez le matin, vous venez au travail. Comment se
passe la journée ?
Je
me réveille au plus tard à 05h00, pour me rendre à la mairie. J’y ai dix groupes,
dix brigades qui sont chargées de protéger et servir toute la commune. J’ai réparti
des éléments au 3e arrondissement, au District, au 27e arrondissement,
au 11e arrondissement…, pour aider la police nationale. Ce Boulevard
commence de la mairie jusqu’à la RAN. Nous avons des groupes qui sont à tous
les carrefours pour dissuader les commerçants afin que ceux-ci n’occupent pas
la voie publique. C’est ce que nous faisons chaque jour.
J’ai
3 (trois) véhicules : un pour moi-même, un autre que j’ai donné au sergent-chef
Bilem. On a créé un compte brigade de salubrité qui est géré par le Sergent-chef
Koné Moussa pour assurer la fluidité et la propreté sur le Boulevard Nangui
Abrogoua. Comme vous l'avez vu actuellement, avant, le désordre y était. Il y avait
des déchets partout. Mais aujourd’hui, quand vous-même passez, vous ne voyez plus
cela, parce que nous avons créé une brigade de salubrité pour le bien-être de
la commune. Mais j’appelle ici, encore, la population à nous aider parce qu’à
nous seuls, ne pouvons pas. Si la population s’ajoute à nous afin de faciliter
la tâche, vous allez voir qu’Adjamé deviendra une commune libre où tous les axes
seront ouverts aux véhicules et aux piétons.
Les
commerçants, surtout, les commerçants ambulants, décrient la cherté des
magasins à Adjamé. C’est pourquoi, ils ne peuvent pas se prendre un magasin et
préfère se grouiller sur le trottoir. Justification…
Non !
Ils ne disent pas la vérité. Tous ceux que vous avez vu tout à l’heure sur la
voie publique, ils ont tous des magasins. Mais leurs magasins sont en hauteur
et il n’y a pas de clients qui montent. Donc ils prennent les mêmes
marchandises et donnent aux filles et aux jeunes afin de vendre sur la voie publique,
comme pour faire la promotion des articles et attirer la clientèle à monter.
C’est
donc une provocation, pensez-vous ?
C’est
juste une provocation, c’est tout. Parce que pour eux, c’était une habitude de
vendre sur la voie publique. Avant, c’était leur façon de se faire de l’argent.
Pour eux, quand les magasins sont en hauteur, ça ne va pas marcher, et
pourtant, tout vient de Dieu.
Amara,
il y a un fait qui nous a arraché le sourire, mais aussi quelques questions...
Nous avons constaté que votre nom suffit à lui seul à mettre de l’ordre. C’est
quoi le secret qui est derrière ?
Le
secret, c’est la rigueur dans le travail. Vous savez, quand on vous confie quelque
chose, vous assumez votre responsabilité. Quand vous mettez la rigueur en toute
chose, Dieu met la bénédiction dedans. J’ai donc mis la rigueur dans mon
travail pour dire à nos parents que : « là où vous vendez
aujourd’hui, n’est pas logique. Il y a le marché qui est là pour cela, même si
c’est bondé, rentrez pour faire votre commerce ». Avec nos parents, ce n’est
pas facile, surtout avec nos parents Dioula. On t’agresse, on t’insulte, on te
traite de tout. Mais faut croire seulement en toi. Quand vous croyez en vous,
Dieu vous aide. Et il ne faut pas aimer l’argent quand vous êtes à ce poste. Parce
que dans notre travail, dès que vous aimez l’argent, vous échouez. Une
fois qu’ils ont pu te corrompre, c'est fini ; ils n’ont plus peur de toi.
Je n’ai pas d’amis parmi eux, vous me voyez, je ris avec eux mais je n’ai pas
d’amis. Seule mon travail qui me lie avec eux. Tu ne fais pas ce que je te demande,
je te dégage.
Selon
vous, pour résister à tout cela, c’est de ne pas être friand d’argent ? C’est
d’être focus sur votre rigueur ?
Voilà,
c’est tout. Le boulot, le boulot, le boulot.
Peu
importe les injures, vous restez sur votre position ?
Oui !
Il faut être toujours sur votre position. Parce qu’ici, ce sont des menteurs. Ils
peuvent t’affaiblir à tout moment. Ce sont des gens qui peuvent mentir en
disant : « Je lui ai donné de l’argent mais il a pris mes
bagages » ; juste parce qu’où tu l’as pris, ce n’est pas normal. Même en
ton absence, ils vont raconter des choses sur vous ! Vous avez vu tout à
l’heure que je n’étais pas avec vous sur le terrain, mais tout de suite, si
vous sortez, ils vont vous dire : « Amara est venu prendre mes
bagages ». Et pourtant, je ne suis même pas arrivé sur le terrain. On a affaire
à de véritables menteurs ! Ce sont des gens avec qui, il ne faut pas coopérer.
Car une fois que c’est le cas, c’est fini ! C’est pourquoi, le Boulevard a
duré ici pendant plus de 30 ans ! Parce
qu’on ne peut pas travailler avec eux à deux poids deux mesures. Il faut être
ferme avec eux. Donc voilà pourquoi, aujourd’hui, mon boulot a réussi ! Et
l’honorable Député-Maire m’a toujours soutenu dans tous mes actes que je pose,
parce que c’est louable. Il me soutient dedans parce que ce boulot n’est pas
facile : le maintien d’ordre. C’est pourquoi, je suis toujours disponible
pour lui. Je l’ai pris comme mon propre père, parce qu’il m’a soutenu dans
tout. Quand votre patron vous montre que ce que vous faites est louable, vous
vous sacrifiez pour lui. Sachant cela, je ne joue pas, je veux être
reconnaissant envers lui. Il y a des gens, on se tue pour eux, mais demain, ils
ne reconnaitront pas cela. Voici quelqu’un, malgré tout ce que j’ai fait, il ne
m’a jamais lâché. J’ai confiance en lui c’est pourquoi je n’ai pas peur dans
mon travail.
Combien
d’éléments avez-vous à votre charge ? À quelle heure commencez et finissez
le boulot ?
J’ai
plus de 300 éléments à ma charge ; 325 éléments pour être exact. Personnellement, je suis là dès 05 heures du matin.
Mes éléments montent à partir de 07h30, et travaillent jusqu’à 18h30, avant de
descendre. Mais j’ai une brigade qui reste sur le terrain jusqu’à 19h30, pour
maintenir encore l’ordre, parce que je connais mes parents Dioula. Si on ne le
fait pas, ils viendront s’installer sur la route pour vendre.
Concrètement,
qu’est-ce qui a été fait comme travail sur le terrain afin que l’ordre remplace
le désordre d’avant ?
C’est un scénario que nous avons eu hein ! On s’est battus corps et âme, parce que les gens ne nous considèrent pas comme des policiers. Ils nous traitent de voyous. Il fallait aller des fois, affronter les gens voire faire la bagarre. Et l’honorable Député-Maire a fait beaucoup de sacrifice en se battant avec nous pour en arriver là, aujourd’hui. Vous savez, avant, sur le Boulevard, c’étaient des vagabonds qui encaissaient, qui prenaient de l’argent avec les commerçants, çà et là. Imaginez une mafia est là pour dégager la mafia, il faut être fort hein ! Aujourd’hui, le vol a diminué sur le Boulevard à 90%. Je peux même dire à 100% parce qu’ils n’ont pas le courage de le faire.
Etes-vous
en train de nous apprendre que si le vol d’un objet est commis aujourd’hui, on
peut le retrouver grâce à vous et votre équipe ?
Oui !
Parce qu’aujourd’hui, tout le monde me connaît et je connais tous les voleurs.
Dès que quelqu’un vole un portable, je sais où partir le prendre pour remettre
au propriétaire, car je les connais tous.
Aujourd’hui,
on peut affirmer sans se tromper, que vous êtes maintenant le « père »
des commerçants d’Adjamé ? C’est-à-dire, si un commerçant a été brutalisé
ou volé, il peut faire référence au commandant Touré Amara qui va l’aider à
retrouver le sourire ?
Forcément,
il va le retrouver.
C’est
mieux pour eux de se confier à vous plutôt que de faire le bras de fer ?
Tout
à fait. Mais en fait, c’est ce que nos parents ne comprennent pas. Ils nous
prennent pour des délinquants ; ils disent que ce n’est pas un boulot que
nous faisons. « Ça, c’est du travail ? Ce sont des enfants maudits »,
déclarent-ils. Alors que nous sommes là pour eux. Aujourd’hui, quand les gens
marchent tranquillement dans cette commune, ne sont-ils pas contents ? Mais
ils ne le reconnaissent pas.
Mais
l’exercice de votre fonction dit bien « protéger et servir ». La
mairie vous a donnés le plein pouvoir de justement protéger et servir ?
Je
travaille en collaboration avec tous les commissariats et le CB de la commune
d'Adjamé, le District, le 3e, le 11e, le 7e,
le 27e. Je travaille avec eux tous et nous nous entendons bien. Vous
voyez ? Donc il faut que la population nous aide beaucoup dans ce travail.
Imaginez-vous que quand on vient, on prend un objet, tu vas voir un autre pour
dire : « mon frère pardon, il faut laisser ». Lui-même sait
que si on le laisse, cela ne va pas l’arranger demain. Ce n’est pas un marché.
Dans la commune du Plateau, on ne vend pas de l’eau glacée en sachet. Est-ce
que cette commune est différente d’Adjamé ? Non ! Mais personne ne décrie
cela. Mais ici, dès qu’on fait notre petit travail, on trouve qu’on
exagère ! Donc voilà un peu la grande différence entre nous et les autres
communes. Adjamé est différente de toutes les autres communes de la Côte
d’Ivoire. Tout le monde veut manger pour s’en sortir. Ce n’est donc pas facile.
Je prie toujours pour monsieur le Maire, parce que sa mission est très lourde. Tout
est lié à lui : quand c’est bon, on dit c’est lui. Quand ce n'est pas le
cas, c’est encore lui.
Mon
Papa biologique m’a toujours dit : « Quand quelqu’un est un chef, faut
toujours prier pour lui ». Quand j’étais enfant, mon Papa m’a dit ceci :«
Amara, je vais te donner un seul conseil aujourd’hui. Si tu as eu ces deux
choses, tu vas réussir dans ta vie » …
Lesquelles choses
?
« La
bénédiction de ton Papa, de ta Maman avec la bénédiction de ton Patron. Une
fois que tu as ces choses, tu réussiras dans la vie. Si ton patron prie pour
toi, qu’est-ce qui peut te freiner encore ? » Et je me bats toujours
pour mon « Papa ». C’est parce que je suis avec vous que je l’appelle
Monsieur le Maire, ou l’honorable Député-Maire. Sinon, je l’appelle toujours « Papa ».
Parce que quand quelqu’un vous met en hauteur, restez en hauteur. C’est pour
cela, chaque jour, je me bats pour lui. À cause du travail, je n’ai pas de vie.
Je me lève à 05 heures et 21h30, me trouve à la maison. Je veux travailler pour
lui, pour que tous ce qu’il a décidé de faire en tant que l’OPJ d’Adjamé, je
vais le faire. Chaque jour que je me lève, je prie toujours pour que Dieu lui
donne la santé, la prospérité et la longévité.
Adjamé
n’est pas facile, les gens pensent que c’est un « WC » public où
chacun peut venir y déposer n’importe quoi. Que tous ceux qui quittent Abobo,
Koumassi, un peu partout, nous facilitent la tâche. Tant que notre tâche n’est
pas simplifiée, cela ne sera pas facile. Il faut que je rentre dans l’Histoire
d’Adjamé. Ce n’est pas encore le cas, mais il faut que cela reste. Il ne s’agit
pas seulement de faire la chose tout comme ce que le président de la République
Alassane Ouattara est en train de faire. S’il n’est plus là, on saura qui l’a
fait ; j’aimerais qu’il en soit ainsi pour moi aussi demain à Adjamé.
Qu’on puisse dire « qu’il y a eu un homme qui s’est battu avec une équipe
pour maintenir l’ordre dans ce lieu et aujourd’hui nous sommes tranquilles ».
Voilà pourquoi je prie Dieu pour qu’Il me donne la santé de toujours faire ce
travail. Dans sa bonté, qu’Il me protège toujours.
Si,
aujourd’hui, vous les Hommes de médias venez vers moi, c’est parce qu’il y a eu
un boulot qui a été fait. Mais vous les médias, aidez-nous à interpeller les
visiteurs et la population d’Adjamé pour que les actes que l’honorable
Député-Maire posent soient visibles. Imaginez-vous que depuis le marché Roxy
jusqu’au Plateau, tout a été bitumé. Mais on ne voit pas car c’est rempli d’Hommes.
À vous les médias d'éclaircir les choses et mettre en avant le travail que
l’honorable Député-Maire a fait. Quand vous partez aujourd’hui au 220 logements,
tout a été bitumé, à Saint-Michel ainsi qu’à Williamsville. Et vous voyez un
peu les différents jardins publics par ci et par là.
J’aimerais
que vous nous aidez, parce que les gars nous maltraitent trop. On ne nous
considère pas comme des policiers. On nous traite comme des voyous. Il faut que
l’Etat aussi nous donnes nos moyens !
Lesquels,
selon vous ?
Nos
statuts, comme ils l’ont donné à la police nationale. Car c’est nous les
policiers municipaux qui sommes dans tous les coins et recoins d’Adjamé. Prenons
le cas de ce matin, par exemple, il y a eu un incendie quelque part, ces nous
qui étions sur les lieux pour éteindre l’incendie. Si on donne le pouvoir
aujourd’hui pour Adjamé, vous verrez que la commune va changer plus que cela. Si
on avait les mêmes moyens que la police nationale, pensez-vous que les
policiers municipaux ne vont pas faire un bon boulot ?
Pouvez-vous
citer les éléments dont vous avez exactement besoin pour mener à bien de votre
tâche ?
Quand
vous regardez la police nationale, ils ont déjà leurs forces régaliennes. Nous voulons
pareil comme ce qui se passe aujourd’hui au Ghana, en Afrique du Sud et dans
plein de pays où la police municipale est devant, et les autres viennent en soutient.
Quand ils vont donner cela en Côte d’Ivoire, vous allez voir qu’il y a beaucoup
de choses qui vont changer ; ils vont plus nous respecter. Mais tant que
nous n’avons pas ce pouvoir, on ne nous considéra pas.
Nous
sommes là pour compléter la police nationale. Aujourd’hui, eux-mêmes sont
tranquilles. C’est parce que nous sommes sur le terrain ! Il faut que l’Etat nous donnes nos moyens pour
que demain, nous soyons une force régalienne pour mieux mener nos actions. Vous
verrez que le pays va changer plus vite. La police nationale, la gendarmerie,
elles seules ne peuvent pas. Aujourd’hui, avec cette jeunesse qui est là, si on
nous donne les moyens adéquats, on va travailler. Comme le président l’a bien
dit : « C’est l’année de la jeunesse ». Il faut qu’il nous aide
pour que la Côte d’Ivoire puisse prospérer encore.
À
mi-parcours, quel serait votre bilan de vos 3 (trois) années de travail ?
Mon
bilan, il est très positif. Vous-même vous avez dit au début, que 4 ans passées,
quand vous regardez le Boulevard, aujourd’hui, il y a eu un grand travail qui a
été fait ; un grand changement ! Donc je suis fier de mon bilan. Et puis ce qui
nous fatigue le plus à Adjamé, c’est le fait qu’elle soit une commune bénie. Vous
savez, la nuit nous comptons que 350.000 à 400.000 visiteurs, mais le jour, il
y a plus de 2.000.000 à 3.000.000 de visiteurs. Imaginez la masse. Donc vous pouvez
aller dans n’importe quelle commune en Côte d’Ivoire, vous n’allez pas voir ce
nombre, si n’est à Adjamé. La tâche n’est pas facile parce que vous avez à
faire à toutes sortes de personnes, ici. C’est un peu l’Afrique qui se retrouve
à Adjamé le jour, pour venir faire le commerce ; les achats, les échanges
de marchandises.
Un
jour, j’ai interpellé une fille avec qui j’ai échangé. Lui demandant où elle
habite, elle m’a répondu vivre dans la commune de Port-Bouet. Quand je lui ai
dit qu’elle pouvait y vendre ses articles, elle m’a dit ne pas pouvoir le faire
là-bas. Pourquoi ? Elle m’a dit que si elle vend une paire de chaussure
dans sa commune à 1000 francs CFA, et qu’à Adjamé, on vend au même prix, les gens
de sa commune ne vont pas payer, et ils iront payer à Adjamé sous prétexte que
cela est chère. Donc elle est obligée de venir vendre à Adjamé, ce qui fait que
tous ces cas-là se retrouve le jour, à envahir Adjamé, étant donné que chaque
personne vient à la recherche de sa pitance quotidienne, ici. Quand vous prenez
l’exemple sur la commune de Koumassi, on dit que M. Bacongo a travaillé. Oui,
c’est bien vrai mais comparé à ce que l’honorable Député-Maire d’Adjamé a fait,
ici, c’est plus que pour M. Bacongo. Car pour dégager le Boulevard Nangui
Abrogoua, mon frère, c’est plus que des sacrifices ! Il y a toutes sortes
d’hommes sur cette voie que vous voyez-là. Il y a des féticheurs, des
marabouts, tes ennemis, il y a tout là, et même au sein de ton groupe, il y en
a d’autres qui ne t’aiment pas. Il y a des murmures à gauche et à droite, alors
que le boulot que l’on fait, c’est pour le bien-être de la Côte d’Ivoire. C’est
pour le bien-être de la commune d’Adjamé. C’est tellement compliqué, qu’il vous
faut obligatoirement vous maîtriser, sinon vous allez jeter l’éponge.
Comme
je vous le disais, j’ai le soutien de Monsieur le Maire Soumahoro Farikou qui
m’a dit : « Amara, réfère-toi à moi, car tant que je ne t’ai pas
encore dit que ce que tu as fait n’est pas bon, continue de faire mon travail ».
Quelles
sont vos perspectives pour la commune d'Adjamé ?
D’abord, vous
voyez que nous rentrons en temps d’élections. Je prie Dieu afin que mon candidat
qui est l'actuelle Maire de la commune d’Adjamé, ait la victoire. Maintenant à
partir de là, nous allons travailler sur ses propres visions, pour qu’Adjamé
puisse changer davantage d’image. Parce qu’il faut qu’Adjamé change d’image !
Nous allons maintenant partir de la ‘’gare Renault’’ jusqu’à ‘’Liberté’’, pour dégager
tous ces gens-là et avoir encore plus de visibilité sur la commune. Nous allons
le faire. Je connais tellement l’honorable Député-Maire qui est un enfant
d’Adjamé et un homme de vision, qui se bat toujours pour sa commune. Il
n’attend rien de quelqu’un. Même quand il sort avec nous, lui-même est sur le
terrain pour dégager les gens avec nous. Souvent, il ramasse les ordures avec nous.
Dites-moi, quel Maire aujourd’hui peut descendre sur le terrain afin de
ramasser les ordures ? Il n’y en a pas mais lui, est avec nous, il se met
au même niveau que nous. Quand vous avez un tel homme avec vous, mon frère,
cela vous motive. C’est ainsi que j’ai toujours l’envie de faire ce boulot pour
l’honorable Député-Maire et pour l’image de sa commune.
Un
appel à lancé ?
Il
faut que la population nous aide dans notre tâche. Adjamé appartient à tous. Quand
vous regardez Adjamé, vous êtes confrontez à deux situations : le commerce
anarchique et l’insalubrité. Imaginez plus de 3.000.000 de visiteurs par jour
qui jettent un seul sachet d’eau par terre. Imaginez ce que cela fait en terme
de saletés ? Il faut que la population nous aide à changer l’image d’Adjamé.
J’appelle plus la population à être disciplinée. Parce qu’une fois que la
population est disciplinée, vous allez voir qu’Adjamé va changer. La salubrité
sera de mise. Vous les journalistes, devrez aussi interpeller les gens à ce
propos : la salubrité est l’affaire de tous afin qu’aujourd’hui, nous
soyons en bonne santé et ayons une longévité. Il faut que les gens comprennent
que tous les actes posés par le Député-Maire d’Adjamé, c’est pour le bien-être
de tous.
Amara
est-il marié ? Père de combien d’enfants ?
Oui,
Amara est marié et est père de 3 (trois) enfants. Merci Monsieur Boris.
C’est plutôt nous qui vous
remercions.
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