Valorisation et pérennisation de la culture Sénoufo en vue de perpétuer les traditions de génération en génération, mais également affirmation de l’identité d’un peuple. Telles sont, entre autres, les lignes directrices de la première édition du Festival de danses traditionnelles dénommé Porlahla, ou le temps du Poro en langue locale sénoufo.
Ce festival s’est matérialisé par un défilé gigantesque de 19 délégations du bois sacré, la présence de 62 villages, de 2000 festivaliers du monde Sénoufo en provenance de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo et du Bénin.
A l’initiative de Koné Dossongui, commissaire général dudit festival et, par ailleurs ex-ministre de la République et grand opérateur économique, les festivités se sont déroulées du vendredi 13 au dimanche 15 mai 2022 à l’hôtel Printemps Katana, au centre culturel et à l’esplanade du bois sacré de Kouto.
Au menu, des danses traditionnelles et des panels consacrés à l’origine du peuple sénoufo, les noms sénoufo et l’origine du Poro communautaire. Lesquels panels ont été animés par Mélégué Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, lui-même sénoufo au pays des hommes intègres et foncièrement engagé pour la restauration de l’identité culturelle sénoufo.
Il avait à ses côtés, le Pr Ferdinand Tiona Ouattara, historien, enseignant-chercheur, auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux travaux universitaires sur le monde sénoufo et Dr Yalamoussa Coulibaly, diplômé d’un doctorat en histoire de l’Afrique qui a, à son actif, plusieurs productions d’articles scientifiques.
Un aperçu de l’occupation géographique du monde Sénoufo par Mélégué Traoré : « A l’origine, c’est un espace relativement étendu. Les sénoufo vont des confins de Koutiala (Mali), jusque du côté de Tiébissou en Côte d’Ivoire, soit sur 500 km. Ils sont installés sur une bonne partie du sud-ouest du Burkina Faso, sur les franges nord du Ghana, du Togo, du Liberia et de la Sierra Leone. Selon des chiffres aux Nations unies, l’ensemble des sénoufos est autour de six millions de personnes. En Côte d’Ivoire, ils sont deux millions, soit 18% de la population ivoirienne (...). Je rappelle qu’en 1975, il y a eu un congrès des Sénoufos à Bouaké, qui a réuni des chercheurs de toutes les universités du monde entier qui ont fait des travaux sur le monde Sénoufo ».
Et Koné Dossongui, commissaire général du Porlahla, de justifier : « Le monde est devenu certes une vaste case. Mais nous ne devons pas aller à l’intégration, en étant désintégrés nous-mêmes. C’est pourquoi, ce festival est indispensable pour construire notre identité tout en revisitant notre histoire, nos structures sociales, nos systèmes politiques.
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Kouto/1re édition du Porlahla: Un festival pour la sauvegarde de la culture Sénoufo et la cohésion sociale
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