Il a fait cette annonce dans une conférence de presse destinée à faire le point épidémiologique de la variole du singe, en Côte d’Ivoire.
« La situation actuelle de l’épidémie se présente comme suit : 32 cas confirmés. Des cas notifiés proviennent de 15 districts sanitaires sur 113, notamment Tabou (1 cas), Yopougon (6 cas), Koumassi (1 cas), Cocody-Bingerville (3 cas), Abobo (1 cas), Sakassou (4 cas), Meagui (1 cas), Kani (1 cas), Dianra (9 cas), Daoukro (1 cas), Danané (1 cas), Yamoussoukro (1 cas), Soubré (1 cas), Bouna (1 cas) », a-t-il énuméré.
Ces foyers, a précisé le ministre en charge de la santé « n’ont pas de lien entre eux ».
Toutefois, il s’est voulu rassurant. « Nous notons actuellement l’absence de formes graves en hospitalisation. Parmi les cas notifiés, nous notons à ce jour 6 guéris à savoir ; 1 à Tabou, 1 à Soubré, 1 à Meagui, 1 Dianra, 1 à Bouna et 1 à Sakassou », a-t-il signalé.
« Le district sanitaire de Dianra est le plus touché avec 9 cas confirmés et 8 cas suspects. Nous avons diligenté une mission pluridisciplinaire avec un épidémiologiste, un hygiéniste et un infectiologue pour appuyer nos équipes locales afin d’apporter des solutions définitives et enrayer la contamination dans le district sanitaire de Dianra par l’application stricte des directives », a souligné Pierre N’Gou Dimba.
Selon le ministre, le seul décès enregistré à la variole du singe, est celui d’un patient présentant ‘’des facteurs de risque de sévérité’’. Il a par ailleurs rappelé que « la principale cause de contamination est la manipulation et la consommation des viandes de brousse ».
La viande de brousse est une source de protéine très prisée par certains Ivoiriens. Cependant, le conférencier a fait noter que « la surveillance des cas contacts montrent une contamination interhumaine notamment lorsque les malades ne sont pas isolés et ont des contacts fréquents avec les proches ».
Pierre Dimba a donc mis à profit cette conférence de presse pour appeler les populations ivoiriennes à respecter les mesures de prévention de cette maladie, à savoir éviter la manipulation des rongeurs (agoutis, rats, écureuils, éviter le contact avec les malades, les cas suspects et leurs objets souillés ; se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon après tout contact ; isoler le malade à domicile ou à l’hôpital…)
Réapparue cette année en juillet, cette forme de la variole du singe, baptisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Mpox, a été déclarée comme urgence de santé publique de portée internationale, le 14 août 2024.
Le foyer de cette épidémie en Afrique reste la République démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché, à la date du 15 août 2024 avec 15 664 cas potentiels et 548 décès.
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