Le taux de résolution des cas d’infractions en lien avec la cybercriminalité en Côte d’Ivoire est estimé à 50%, un exploit reconnu dans la sous-région, a déclaré le Directeur de l’informatique et des traces technologiques (DITT) au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, colonel Ouattara Guelpetchin Moussa.
Le colonel Ouattara répondait, mardi 21 décembre 2021, à l’invitation du point presse hebdomadaire du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) dénommé « Tout savoir sur » et portant ce jour, sur la lutte contre la cybercriminalité.
Le responsable de la plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire a indiqué que l’environnement de la cybercriminalité s’est de peu assaini. « Aujourd’hui, le taux moyen des préjudices financiers a énormément chuté. L’on est actuellement à une forme d’explosion de la criminalité qui concerne les petits délits. En fin 2011, la DTT résolvait environ 150 affaires. En 2021, elle est à 5.000 cas résolus », a-t-il précisé.
Aussi, l’on dénombre cinq infractions les plus récurrentes dans le pays. En 2021, les infractions les plus importantes en termes de nombre, ont été par ordre « les atteintes à la dignité humaines, ensuite les fraudes sur les transactions électroniques, suivies des utilisations frauduleuses des éléments d’identification, puis l’atteinte à l’image et à l’honneur, et enfin les escroqueries qui concernent le plus souvent, les achats en ligne, les fausses bourses d’études, l’emploi, l’achat de maison en ligne », a énuméré l’expert.
Cependant, l’accès frauduleux aux systèmes d’information est le préjudice qui cause le plus de dommages en matière de perte d’argent, hormis le préjudice moral. Certes, ce délit représente 1% des cas d’infraction présentés en 2021, mais a engendré deux milliards de francs CFA de préjudices causés, a souligné le directeur de l’Informatique et des Traces technologiques.
Indiquant que des efforts sont menés pour accentuer la lutte contre la cybercriminalité dans le pays, Colonel Ouattara Moussa, a relevé que l’action de la DITT est amoindrie par de nombreuses difficultés.
Ces entraves à l’activité de la Direction sont surtout au niveau de la coopération internationale pour ce qui concerne le partage d’informations et la coopération avec les entreprises privées précisément avec les grands groupes de télécommunication, qui doit être renforcée pour un meilleur assemblage des preuves. L’autre poche de résistance est la capacité de la DITT à sensibiliser le plus grand nombre de personnes sur la lutte contre la cybercriminalité, a-t-il poursuivi.
Toutefois, la DITT envisage, pour plus d’efficacité, déployer ses services à l’intérieur du pays, améliorer le cadre de coopération et renforcer les ressources humaines qualifiées. Car, l’interpellation, la traque, le déferrement au parquet ne peuvent se faire sans les ressources humaines compétentes.
La cybercriminalité est l’ensemble des infractions pénales commises par le biais de l’informatique ou d’internet. Le chef de la plateforme de lutte contre la cybercriminalité, Colonel Ouattara Moussa exhorte les victimes à déposer impérativement une plainte physique dans les services de polices pour qu’une action quelconque soit menée par la DITT. Il recommande aux entreprises victimes d’abus, de dénoncer les faits et à la population, d’être plus vigilante.
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