Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé et son homologue guinéen de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé, ont procédé, vendredi 09 juillet à Abidjan, à l’installation de la commission technique mixte de matérialisation (CTMM) de la frontière Côte d’Ivoire-Guinée.
Le ministre Vagondo Diomandé, représentant le Premier ministre, Patrick Achi, a estimé que la mise en place de commission technique mixte de matérialisation des frontières, traduit la vision du président Alassane Ouattara de consolider et de raffermir les relations séculaires entre la Côte d’Ivoire et ses voisins.
« J’encourage les membres de la CTMM de nos frontières communes, qui viennent d’être investis à prendre la mesure de la tâche que nos deux Etats leur confient. Je rappeler à chacun, l’obligation de travailler en toute responsabilité et avec abnégation dans un climat de parfaite entente et de fraternité pour l’aboutissement dans un délai raisonnable de la matérialisation de la frontière entre nos deux pays », a-t-il déclaré.
M. Diomandé a expliqué que « cette délimitation et démarcation des frontières, loin d’être une barrière, sera un véritable instrument de consolidation de la sécurité et de la paix mais surtout d’intégration et de développement socio-économique aux bénéfices de nos populations visant dans ces espaces frontaliers communs ».
Pour son homologue guinéen, Bouréma Condé, la réactivation de cette commission technique mixte s’inscrit dans le cadre de la recherche de solutions idoines aux problèmes préoccupant les autorités et les populations des deux pays.
« Pour notre part, nous restons et demeurons convaincus que la CTMM sera capable de consigner et de mettre en œuvre les actions conjointes pour le renforcement de la paix, de la sécurité, de l’entente mutuelle, de la compréhension commune partagée et du développement harmonieux au bénéfice des deux pays », a-t-il exprimé.
Il a estimé qu’il est temps d’opérationnaliser la commission technique et de la doter de moyens nécessaires pour s’engager résolument à regarder dans la même direction, à réfléchir et à agir ensemble pour extirper de la collaboration des deux pays, toutes les incompréhensions ou appréhensions qui sont de nature à effriter les acquis.
« Accordons la priorité au règlement pacifique des conflits frontaliers qui continuent de se poser avec acuité et en obstacle à la sécurité, à la stabilité et au développement de nos zones frontalières. Dans cette perspective, la délimitation et la démarcation de la ligne frontière commune constitue un passage obligé pour atteindre les objectifs de règlement pacifique et durable des différends liés à la gestion intégrée de notre frontière commune », a déclaré M. Condé.
Souscrivant au principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation, les gouvernements de la Côte d’Ivoire et de la Guinée ont manifesté leur volonté de procéder à la matérialisation de leur frontière commune à travers la signature le 20 décembre 1996 d’un accord-cadre à cet effet, rappelle-t-on
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