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La Côte d’Ivoire rehausse son ambition de réduire ses émissions de gaz à effet de serre

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La Côte d’Ivoire rehausse son ambition de réduire ses émissions de gaz à effet de serre

La Côte d’Ivoire ambitionne de rehausser son objectif affiché en 2015 dans la lutte contre les changements climatiques, notamment en ce qui concerne la réduction de gaz à effet de serre, a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, à Abidjan.

« La Côte d’Ivoire pourrait s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d’ici à 2030. Cet objectif correspond à un abattement chiffré d’environ 37 millions de tonnes équivalent CO2, là où l’ambition de la Côte d’Ivoire dans le premier document CDN affichait un abattement de neuf millions de tonnes équivalent CO2, soit une réduction de 28,25 % en 2030 par rapport à un scénario de référence », a déclaré, mercredi 20 octobre 2021, Jean-Luc Assi, lors de la présentation des résultats de la révision des contributions déterminées au niveau national (CDN) et d’avant-départ à la COP 26 sur le climat à Glasgow, en Ecosse.

Selon le ministre, par cette ambition renforcée, le pays marque sa ferme volonté de réduire son empreinte carbone et de participer à l’effort global de réduction des émissions dans le cadre de l’Accord de Paris.

Il a ajouté que les premiers résultats de la modélisation montrent ainsi que la Côte d’Ivoire peut atteindre un niveau de 98,95% de réduction des émissions de gaz à effet de serre dès 2030 et ce, grâce à la conversion de trois millions d’hectares de terres en forêts en lien avec la stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts », a-t-il expliqué.

Pour M. Assi, les contributions de la Côte d’Ivoire ne se limitent pas uniquement à la réduction des émissions, une mise à jour des secteurs vulnérables aux changements climatiques a été effectuée en vue d’une meilleure planification de l’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques.

Au total, cinq secteurs du développement économique ont été identifiés comme très vulnérables au changement. Il s’agit des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’aquaculture, de la forêt, de l’utilisation des terres, des ressources en eau, de la santé et des zones côtières.

Représentant le Premier ministre Patrick Achi, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a rappelé que la Côte d’Ivoire a ratifié en 1994 la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et l’Accord de Paris sur le climat en 2016. « A travers ces actes majeurs, notre pays a montré sa ferme volonté d’aller vers un développement sobre en carbone », a déclaré le ministre d’Etat.

Il a soutenu que les conséquences des changements climatiques sont de plus en plus perceptibles, modifiant les écosystèmes et aggravant la fréquence et l’intensité des évènements météorologiques extrêmes, notamment les sécheresses intenses, les pluies diluviennes, les tempêtes tropicales (…)

Ces phénomènes climatiques ont déjà pour conséquences la baisse des productions agricoles, la transmission accrue de maladies, la montée des océans et la perturbation des écosystèmes.

Parallèlement à cet état de fait, il faut ajouter la forte production de déchets, les menaces pour la santé publique, la pauvreté et la mauvaise gestion des ressources naturelles, la perte de la biodiversité, la mauvaise utilisation des sols, la désertification etc., une approche globale et concertée s’impose.

« Ces différents problèmes invitent à la mobilisation et la collaboration de toutes les composantes de la société. L’ambition de notre pays est donc de faire de la lutte contre les changements climatiques, l’objectif partagé par toutes les communautés nationales. Face à ces enjeux, les CDN apparaissent comme notre stratégie commune qui favorisera des mutations et la mise en place d’outils et d’indicateurs aux niveaux sectoriels dans la lutte contre les changements climatiques », a dit Adjoumani Kouassi.

L’accord de Paris issu de la COP 21 a permis de recueillir les contributions des pays-parties en vue de l’atteinte de l’objectif de limiter l’augmentation du réchauffement à 2°C, voire 1,5°C à l’horizon 2100. L’objectif principal de la COP 26, du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow, est de présenter les nouvelles ambitions des pays.

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