Lancement des activités scientifiques des Laboratoires Mixtes Internationaux-Ecologie et Développement Durable (LMI-EDD) à Abidjan

Les activités scientifiques des Laboratoires Mixtes Internationaux-Ecologie et Développement Durable (LMI-EDD)  ont été officiellement lancées ce lundi 11 avril 2022 à l'Université Nangui Abrogoua à Abidjan. 

Les LMI constituent un outil de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) consacré à stimuler la collaboration scientifique internationale. Le LMI-Ecologie et Développement Durable (LMI-EDD) est une plateforme de collaboration scientifique soutenue par l'IRD durant cinq ans. Cette collaboration est mise en œuvre par un consortium de trois laboratoires d'écologie que sont le Laboratoire d'Ecologie et Développement Durable de l'Université Nangui Abrogoua (LEDD/UNA, Côte d'Ivoire); l'Institut d'Ecologie et des Sciences Environnementale de Paris (IEES-Paris/CNRS, France) et l'Unité Mixte de Recherche «Ecologie Fonctionnelle & Biogéochimie des Sols & des Agroécosystèmes» (Eco&Sol/ID, France).

Selon le directeur général de Recherche et de l'Innovation, Prof Konaté Souleymane, le Laboratoire a pour objectifs la capitalisation des résultats de plus d'un demi-siècle de recherche en biodiversité et fonctionnement des écosystèmes de savane à la station d'écologie de LAMTO, et des applications d'ingénierie écologique dans les domaines de l'agroécologie et de l'écologie

urbaine. ''Le LMI renforcera également un partenariat ancien pour développer les connaissances sur l'écologie des écosystèmes terrestres et augmenter la durabilité des activités humaines (transition écologique de l'agriculture) et celle des villes notamment. Il offrira également un environnement scientifique regroupant des moyens techniques et analytiques au profit des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des étudiants de l'Université Nangui Abrogoua, de l'IRD, mais surtout de la communauté scientifique nationale et de la communauté scientifique internationale.'' a-t-il expliqué. 

Dans ce contexte, il s'agit de poursuivre les travaux sur la biodiversité et le fonctionnement de la savane de Lamto (réserve scientifique de 2617 ha), de développer des recherches en agroécologie dans les zones à climat humide (savane, forêt), et d'initier des recherches en écologie urbaine à Abidjan.

 ''Les connaissances, souvent assez fondamentales, acquises sur la dynamique de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes à Lamto seront capitalisées pour développer des innovations en termes de gestion durable des écosystèmes et des agrosystèmes.'' a-t-il ajouté. En écologie urbaine, le LMI contribuera à établir un inventaire de la biodiversité à Abidjan et à en décrire les écosystèmes (essentiellement les zones végétalisées). Aborder ces trois thèmes dans un seul LMI sera possible par l'utilisation, dans chaque cas, d'outils et de concepts identiques, ceux de l'écologie.

Bien avant, le président de l'Université Nangui Abrogoua, Tano Yao a indiqué que le LMI Ecologie et Développement Durable compte parmi ces initiatives pertinentes et concrètes, à bien des égards. ''En effet, dans un monde frappé par une crise environnementale, les interventions des chercheurs doivent être en capacité de proposer des solutions durables à la société. En outre, à l'heure de la science ouverte, la multidisciplinarité et sa mise en œuvre dans une démarche nord- sud est de haute importance pour générer des évidences scientifiques au service de tous.'' a-t-il expliqué. 

Il a par ailleurs invité les jeunes chercheurs, à profiter de l'expérience de leur mentor pour maintenir le LMI à un niveau d'excellence. ''L'Université Nangui ABROGOUA s'engage à continuer de vous accompagner comme elle l'a fait depuis l'étape de soumission de la note conceptuelle. Cet engagement, nous le prenons sans hésitation parce que nous croyons en chacun de vous. Nous sommes convaincus que des productions scientifiques de qualité (mémoires de Master, thèse de doctorat, fiches techniques, articles originaux, communications orales et affichées, conférences et autres services rendus à la communauté) sortiront de cette collaboration entre chercheurs Ivoiriens et Français.'' a-t-il soutenu.