La Conférence économique africaine (CEA) ouverte, ce jeudi 16 novembre 2023 à Addis-Abeba, en présence de la présidente éthiopienne, Sahle-Work Zewde, met en débat le développement industriel durable de l’Afrique, a constaté sur place l’envoyé spécial de l’agence de presse Top News Africa.
Cette conférence organisée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) autour du thème, « les impératifs du développement industriel durable en Afrique »
Elle réunit divers acteurs, notamment des décideurs politiques, des experts en industrialisation, des représentants du secteur privé, des chercheurs et des jeunes pour débattre des enjeux et des perspectives de l’industrialisation dont l’Afrique a tant besoin pour parvenir à la sécurité économique et au développement durable.
La Conférence est l’occasion pour les participants de passer en revue l’histoire de l’industrialisation sur le continent, en particulier depuis le retour à une croissance économique positive à la fin des années 1990, et de recenser les difficultés rencontrées, les enseignements tirés, les possibilités qui s’offrent et les stratégies à suivre pour tirer parti de l’industrialisation et de tout son potentiel afin de parvenir à la sécurité économique et au développement durable en Afrique.
Elle permet également, tant aux universitaires confirmés qu’aux jeunes chercheurs, de présenter aux responsables politiques et aux décideurs leurs recherches orientées vers des solutions pour le renforcement de la dynamique d’industrialisation en Afrique, en vue de la réalisation des objectifs de développement durable et des aspirations de l’Agenda 2063 visant à transformer l'Afrique en puissance mondiale de l'avenir.
« La question qui nous regroupe aujourd’hui est d’une importance cruciale pour l’Afrique. Nous sommes ici pour promouvoir un développement industriel durable et inclusif et pour utiliser au maximum cette plateforme d’experts. », a déclaré la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde.
« Cette conférence se déroule à un moment très important de révision de mise en application des ODD qui a été lancé et décidé par l’Assemblée générale des Nations Unis. Nous avons l’agenda 2063 qui est notre feuille de route pour l’Afrique que nous voulons. Ce n’est pas uniquement un appel à l’action, il s’agit de redoubler d’action. », a-t-elle insisté.
Avant elle, le Directeur Adjoint du Centre de services régional pour l'Afrique du PNUD, Mathias Naab a souligné que « le PNUD est fier de faire partie intégrante de la conférence économique africaine », ajoutant qu’ils « collaborent depuis 2006 de façon étroite avec la BAD et la CEA pour réunir les meilleurs cerveaux de l’Afrique, les chefs d’entreprises pour accélérer la transformation économique du continent et trouver les meilleures solutions ».
« Ce genre de conférence est une excellente manière de regrouper les idées et les transformer en une action collective. », a-t-il ajouté, faisant remarquer que le thème de cette conférence est particulièrement pertinent et est au cœur du développement industriel pour l’Afrique.
Il est indispensable pour l’Afrique de faire face à tous les chocs et certains facteurs sont propices comme la zone de libre-échange continental africain (ZLECAF).
« Nous savons que des stratégies volontaristes pour la transformation structurelle et le développement industriel servent de fondement pour bâtir la résilience économique et pour créer des richesses au sein des économies partout dans le monde », a renchéri l’économiste en chef et vice-président de la BAD, Professeur Kevin Urama.
Selon lui, ce thème a été pour mettre l’accent sur la manière dont l’Afrique peut appréhender des faits et accélérer la cadence en adoptant des stratégies politiques. Près de trente panels sont au menu de cette conférence prévue sur deux jours.
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