Quatorze médecins légistes, la première promotion du genre en Côte d’Ivoire, ont reçu, mercredi 4 octobre à Grand-Bassam, leurs parchemins, lors du premier Congrès international francophone de la médecine légale.
Organisée par la Société ivoirienne de médecine légale et d’investigations judiciaires (SIMIJ), cette rencontre internationale dont l’objet est l’échange et le partage de connaissances et d’expériences, pour une médecine légale plus affirmée au cœur d’une société africaine francophone, a été l’occasion de remise de diplômes de fin de formation à 14 médecins légistes, provenant de six pays d’Afrique francophones, à savoir, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Bénin et la Guinée.
Pour le chef de Département de la médecine légale à l’Unité de formation et de recherche (UFR) des sciences médicales de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, prof Hélène Etté Yapo, le baptême de cette promotion, dont six ivoiriens parmi les 14, est l’aboutissement d’un processus qui a duré quatre années et qui permet à la Côte d’Ivoire d’avoir une équipe de médecins légistes, à même de contribuer à garantir l’Etat de droit et de la consolidation de la paix.
« Nous procédons aujourd’hui au baptême de la première promotion de médecins légistes formés dans notre pays. C’est un défi que mon équipe et moi avons relevé en septembre 2023, suite à quatre années de formation. Notre métier est à la fois complexe et passionnant. C’est une spécialité médicale qui est au carrefour de la médecine, de l’éthique, du droit, de la justice et de la société », s’est réjouie prof Etté.
Prof Hélène Etté Yapo a fait ressortir le rôle de prévention de la médecine légale au sein de la société et sa posture de prévention afin d’empêcher que des violences se répètent contre des personnes.
« La médecine légale se veut sociale car elle est au service de la personne humaine, notamment la personne en situation de vulnérabilité, violentée, aussi bien au plan physique qu’au plan moral et psychologique. Si les personnes sont persécutées, maltraitées et subissent toutes sortes de sévices physiques, la médecine légale a vocation à intervenir pour permettre à ces victimes de demander réparation et contribuer à les rétablir dans leur droit, afin que justice soit faite », a-t-elle poursuivi.
La cérémonie de baptême de cette première promotion de médecins légistes en Côte d’Ivoire, s’est déroulée en présence du directeur de cabinet adjoint, Soro Kountélé, représentant le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (CMU), Pierre N’gou Dimba et du chef de service de la santé et des affaires sociales de la présidence de la République, Dr Diaby Mamadou, parrain de la cérémonie.
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