Le président de la jeunesse Atchan d’Adjame? village, Nanguy Victor Pacôme a souhaité ce jeudi 25 juillet 2024, qu'il y ait " une discussion entre les populations et le gouvernement" concernant le processus de déguerpissement initié par le district d'Abidjan depuis le dimanche 21 juillet 2024 dans cette partie de la commune d'Adjamé pour libérer les grandes artères dans la suite des travaux du 4 ème pont.
Poursuivant, il a reconnu que des discussions ont été entreprises par les autorités auprès de la chefferie pour informer de la volonté de dégager cette principale artère d' Adjamé Village des constructions anarchiques. Mais ces discussions étaient en cours et, selon lui, elles n’étaient pas encore achevées.
«C’est vrai, ils nous ont parlé de 25 mètres à casser, on voit tout à coup qu’ils sont en train de détruire le village. Ce n'est pas ce qui avait été dit », a déclaré M. Nanguy.
Des populations peinées, attristées crient leur désarroi. Certaines disent ne pas avoir été informées au préalable et avoir tout perdu.
“j’ai tout perdu, mes bijoux, mes pagnes, tout, tout!”, confie une riveraine.
“Tel que vous me voyez assise, je n’ai plus rien, je ne sais où aller, demandez à ceux qui sont venus casser où nous allons dormir ?", se lamente-t-elle.
Cette question est revenue de plus belle, avec des excès de colère dans la voix.
“Où nous allons dormir ? Dites nous! Qu'est ce qu’on va devenir ? Où allons nous aller? Adjamé Village est un village, ce n'est pas une commune , ni un quartier. Depuis le temps de nos ancêtres, nous sommes venus trouver cette terre, c’est notre terre, notre village! “, déplore une autre riveraine.
“Nous avons mal, très mal, nous sommes désemparée et sans voix! “, s’exclame une riveraine en larme.
Les jeunes du village ont pris la parole à leur tour en revendiquant leur attachement à leur village.
“Moi, je suis Ebrié de père et de mère, je participe aux fêtes de générations dans mon village, nous n'allons jamais accepter qu’on casse notre village, jamais! ", promettent-ils .
Dans la matinée, des échauffourées ont fait plusieurs dégâts. Un tractopelle a été brûlé par les populations en colère ce jeudi matin lorsque les agents de démolition sont arrivés sur place. Les forces de l'ordre ont dû disperser les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes, ce qui a permis la reprise dans l'après-midi.
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