L’État de Côte d’Ivoire a décidé
de faire basculer la vente des laits infantiles en pharmacie pour s'assurer de
la qualité, de la disponibilité et surtout de la traçabilité des produits
laitiers.
Charles Koffi Aka, directeur de
Cabinet du ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture
maladie universelle, a fait cette précision le mardi 28 février 2023 au
Plateau, au cours de la tribune d'échanges "Tout Savoir Sur (TSS)" du
Centre d'Information et de Communication gouvernementale (CICG). Il s’exprimait
autour du thème : "Le basculement de la vente des laits infantiles en
pharmacie".
"Cette décision est prise
pour assurer la qualité, la disponibilité mais surtout la traçabilité des
médicaments de sorte qu'on puisse savoir quel lait est rentré en Côte d'Ivoire,
où il est vendu, s'il y a un problème où on peut le retrouver pour le
retirer", a-t-il déclaré.
Indiquant que le taux de
mortalité infanto-juvénile en Côte d'Ivoire a chuté de 108 décès pour 1 000
enfants, en 2012, à 74 pour 1 000 en 2021, le directeur de Cabinet du ministre
Pierre Dimba a assuré que le souci de l'État est de veiller à la santé des
Ivoiriens, notamment des enfants qui sont l'avenir de demain. "Un Etat
responsable doit prendre des dispositions pour protéger ses enfants",
a-t-il souligné.
Concernant l’inquiétude des
populations relative aux prix de vente des laits infantiles en pharmacie,
Charles Koffi Aka a garanti que la vente exclusive de ces produits laitiers en
pharmacie ne va pas engendrer une augmentation des prix. "Les prix seront
encadrés", a rassuré l'intervenant.
Ces produits laitiers, a-t-il
poursuivi, seront disponibles "partout en Côte d'Ivoire où il y a des
pharmacies et des dépôts de pharmacie". Et d’ajouter que "de la même façon
que les personnes dans les villages arrivent à se procurer les médicaments,
c'est de cette même façon qu'elles pourront se procurer les laits
infantiles".
Pour rappel, la période de
transition pour le basculement, initialement prévue du 1er septembre au 31
décembre 2022, a été prorogée à la demande des industriels au 28 février 2023
pour permettre l'écoulement total du stock résiduel des grandes surfaces. Ainsi
donc, le code de commercialisation des substituts du lait maternel adopté en
2013 par le décret n°2013-416 du 6 juin 2013 portant règlementation de la
commercialisation des substituts du lait maternel suite aux recommandations de
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), sera appliqué à partir de ce 1er
mars 2023.
Les sanctions à l'encontre des
contrevenants vont d'une amende de 200 000 FCFA à 360 000 FCFA et de 1 à 2 mois
de prison.
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