Santé: l'Association des drépanocytaires et thalassémiques de Côte d'Ivoire pérennise la sensibilisation contre la maladie.

Dans le cadre  de ses activités de lutte contre la drépanocytose, l'Association des drépanocytaires et thalassémiques de Côte d'Ivoire (ADTCI), présidée par Mme AMAND Patricia, a organisé la 4ème édition de sa traditionnelle rencontre dénommée Dréparole ce samedi 06 novembre  dernier à Cocody.

Dreparole est, en effet, un espace d’échange de sensibilisation et d’information sur les bonnes pratiques à mener pour lutter contre la Drépanocytose et la Thalassémie.

Cette année, environ 150 âmes (adultes comme enfants) souffrants de la drépanocytose ou non, ont répondu présents à cette lucarne conviviale entre professionnels de la santé, thérapeutes, les malades et leur famille. Le Dreparole avait pour thème principal : "L’importance de la prise en charge psychologique chez les drépanocytaires et thalassémiques" sur lequel s'est prononcée la psychologue et clinicienne, Mme Coulibaly S.

Pour la conférencière, la drépanocytose est une maladie chronique grave qui a un fort impact  psychologique sur le malade. De ce fait, le malade  doit avoir un suivi psychologique dans  sa prise en charge médicale.

Durant son exposé, elle a surtout exhorté les parents à être à l'écoute de leurs enfants afin de cerner la souffrance de ceux-ci et connaître la conduite à tenir à leur égard. "Par exemple, si un enfant veut du calme, il faut respecter son besoin. En somme, il faut être à ses petits soins", a-t-elle conseillé.

Aux enfants, elle les a invités à se valoriser malgré la maladie; de ne pas se marginaliser. Avant d'ajouter qu'un drépanocytaire peut vivre au-delà de 50 ans, 60 ans, ou encore 70 ans s'il prend soigneusement ses médicaments et a un suivi médical  régulier.

Cette rencontre parrainée par Stanbic Bank, visait entre autres à favoriser la cohésion sociale et le bien être psychosocial des drépanocytaires et thalassémiques et leur famille. L'activité a été sanctionnée par la remise de kits  scolaires  et kits  médicaments  aux membres  de l'association.

A ce effet, 130 kits scolaires et de 110 kits de médicaments d'une valeur de 15.000fcfa/ kits ont été  distribués.

Les kits médicaments correspondent à un traitement  sur un mois. Un bouffé  d'air  pour les parents  et malades  très  heureux de recevoir ces dons.

Rappelons que la drépanocytose est, la maladie génétique la plus répandue au monde. Depuis 2005, l’organisation Mondiale de la santé (OMS), l’a reconnue comme une priorité de santé publique.  Cependant 16 ans plus tard, elle reste malheureusement une des maladies les plus « négligée » au niveau sanitaire.

En Côte d’Ivoire le taux de prévalence de la drépanocytose est d’environ 12% à 14% selon les régions, avec une estimation d’un taux de mortalité de plus de 50% chez les enfants de moins de 5 ans.

Le problème majeur de la prise en charge médico-sociale des malades drépanocytaires en Côte d'Ivoire réside dans le fait que la drépanocytose reste inscrite dans le programme de prévention de maladie non transmissible ou les actions sociales développées pour venir en aide aux malades reste peu visible.

La drépanocytose affecte tous les organes du corps humain et détériore la qualité de vie du malade. Elle a aussi un fort impact sociaux économiques tel que: la dislocation et l'appauvrissement des familles;  la déscolarisation et le chômage du à l'absentéisme scolaires et professionnels; la souffrance morale et physique (stigmatisation, prise en charge médicale pas toujours accessible), etc.

Pour y remédier, l'Association des Drépanocytaires et Thalassémiques de Côte d’Ivoire (ADTCI), depuis sa création s'attèle à sensibiliser, informer et lutter pour la reconnaissance de la drépanocytose et la thalassémie comme une priorité de santé publique en vue d’une meilleure prise en charge sanitaire des malades en Côte d’Ivoire, ainsi qu’à lutter pour leur prise en charge gratuite des malades.