La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) vient de doter le Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest (Cresmao), organisme de sécurisation des eaux de la zone, d’un siège provisoire.
Il s’agit d’un bâtiment de deux niveaux équipé de matériels de pointe pour lutter contre les maux qui minent le secteur maritime, situé à Cocody 8e Tranche. Hier, en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé; de celui des Transports, Amadou Koné; du président de la Commission Paix et sécurité de la Cedeao, Gal Francis Béhanzin; du chef d’état-major général des armées, Gal Lassina Doumbia; des représentants diplomatiques des pays de la Cedeao et des autorités maritimes de l’organisation sous-régionale, le bâtiment a été officiellement cédé au contre-amiral Istifanus Muazu Albera chargé de piloter les opérations.
Selon Francis Béhanzin, président de la Commission des Affaires politiques, paix et sécurité de la Ceadeao, ce centre est l’organe de coordination, c‘est-à-dire la faîtière des quatre zones de sécurité maritime réparties entre les quinze États.
« Le Cresmao est là pour travailler avec les autres centres et coordonner avec le centre interrégional basé à Yaoundé pour avoir une meilleure sécurisation de nos eaux territoriales », précise-t-il.
En attendant le siège permanent que la Côte d’Ivoire mettra à disposition, avec ses partenaires, il a invité les quinze États membres à affecter leurs personnels respectifs afin qu’ils occupent leurs postes. A ce jour, précise-t-il, seuls trois pays ont mis leurs représentants à la disposition du Cresmao. La Côte d’Ivoire qui fait partie de ces pays n’a jusque-là pas affecté tout son effectif.
Quant au général Vagondo Diomandé, il a traduit sa satisfaction de voir le centre disposer d’un nouveau siège après l’arrivée de son personnel sous-régional. Parce que les menaces sécuritaires maritimes dans l’espace du Golfe de Guinée étaient très récurrentes.
Le Cresmao répond donc, précise-t-il, à la volonté des Chefs d’État de mutualiser leurs efforts pour un espace maritime plus sûr et plus sécurisé. Car depuis quelques années, la recrudescence des attaques dans le Golfe met en péril les échanges commerciaux des pays de la sous-région.
A titre d’exemple, il a cité les actes de piraterie, les attaques à main armée, la pêche illicite et la pollution qui menacent le développement de nos pays ainsi que ceux de l’hinterland ; d’autant plus que 90% des échanges commerciaux transitent par la voie maritime.
« Je sais que la mer est une zone de prédilection aux trafics illicites d’armes, de drogue, à la traite des personnes et au terrorisme. Pour cela, la Côte d’Ivoire a élaboré une stratégie d’actions en mer qui s’inscrit dans l’architecture de Yaoundé. Dans le cadre de la coopération, de la collaboration et de la coordination de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. Cela a permis, sous l’autorité du Premier ministre, d’enregistrer une montée en puissance de la flotte navale ivoirienne, de réduire l’insécurité maritime et de mettre en place le Cresmao », a rappelé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Il a précisé que c’est dans cette optique que dès 2015, la Côte d’Ivoire a mis à la disposition de la Cedeao un siège provisoire, avant celui inauguré ce jour, ainsi qu’un budget de fonctionnement depuis son ouverture.
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