Sénégal : des candidats à la présidentielle vent debout contre le système de parrainages

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les critiques soulevées par des candidats à la prochaine présidentielle contre le système de parrainages, certains demandant l’arrêt du processus de contrôle.

Sous le titre « A tension au fichier », L’Observateur alerte sur « la bataille contre le système de parrainage et les conséquences sur la tenue du scrutin » présidentiel dont le premier tour est prévu le 25 février prochain. « Pour se faire rétablir dans ses droits, le collectif des candidats +spoliés+ de leurs parrainages, qui a déposé, hier, un recours au niveau du Conseil constitutionnel, n’exclut pas dans son plan d’actions de saisir les juridictions », souligne le journal qui évoque le « deuxième tour de contrôle des parrainages aujourd’hui » avec « le dernier coup pour les 23 +sursitaires+ ».

« Sur les 23 candidats admis à régulariser leurs parrainages invalidés, la commission de contrôle des parrainages va démarrer, ce matin, par le dossier de Me El Hadji Moustapha Diouf. Ce dernier occupe la première place, selon l’ordre issu du tirage au sort effectué le jeudi 28 décembre 2023, maintenu conformément à la loi électorale. Thierno Alassane Sall occupe la dernière place », indique le quotidien.

Le Quotidien revient sur les « plaintes et complaintes » d’une vingtaine de candidats à la prochaine présidentielle qui protestent contre le contrôle des parrainages. Il s’agit de « 28 candidats » qui ont déposé « un recours pour une +régularisation de tous les parrains déclarés invalides+ », soulignant en outre qu’ils « veulent l’arrêt du processus de contrôle » des parrainages.

Sud Quotidien qualifie le système de parrainage citoyen d’« une machine anti-présidentiable » après les irrégularités soulevées par certains acteurs. « Le Conseil constitutionnel doit nécessairement communiquer sur ce qu’on appelle communément +Non identifié dans le fichier électoral+ », préconise Déthié Faye du pôle des non alignés. « La réforme du système de parrainage tant magnifiée s’est finalement révélée plus catastrophique pour une élection présidentielle inclusive », analyse de son côté l’expert électoral Ndiaga Sylla.

Ne s’éloignant pas des sujets politiques, Walf Quotidien se demande « pourquoi tant de haine » entre le président de la République et son principal opposant qui croupit en prison depuis cinq mois. « Macky Sall a réussi à éliminer Ousmane Sonko du jeu politique. Mais ce dernier lui a vendu cher sa peau. Au-delà des grands mots, leur adversité sur le terrain politique, assimilée par nombre d’observateurs à +une animosité+, frise la haine entre deux mastodontes de la scène politique sénégalaise », explique le journal.

Le Soleil se fait l’écho de la participation de Macky Sall à la douzième édition du Festival national des arts et cultures (Fesnac), le chef de l’Etat sénégalais déclarant à l’occasion que « la culture, c’est le soleil des peuples ». Le quotidien national souligne que « Macky Sall magnifie le brassage socioculturel et rappelle ses efforts dans le secteur » alors qu’il doit rendre le pouvoir après la prochaine élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 février 2024.

En football, Stades indique que les Lions du Sénégal ont livré une prestation « mitigée » lors de leur match amical, lundi soir, contre le Mena du Niger, battu par un but à zéro à la dernière minute du temps additionnel. Sud Quotidien note que c’est « une der poussive pour les Lions » devant leur public, à Dakar, à quatre jours du début de la trente-quatrième édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) prévue en Côte d’Ivoire.

Pour Le Soleil, c’est le latéral droit Formose Mendy qui « sauve une pâle copie » de l’équipe nationale sénégalaise là où L’Observateur note que « Formose Mena difficilement les débats » alors que le Sénégal doit entamer la défense de son titre de champion d’Afrique face à la Gambie, lundi prochain, pour sa première rencontre de groupe à la Can ivoirienne. « On va jouer contre nos cousins gambiens », rappelle le capitaine Kalidou Koulibaly dans le quotidien sportif Stades.