Ivoir Jazz night : Miles Davis et Fax Clark revisités vendredi à l’Institut français

Le 7e rendez-vous de prestations des jazzmen ivoiriens organisé par Abidjan et l’Institut français fait la part belle à a trompette

Commençons par la genèse de ce spectacle. Lors de l’avant dernier concert du guitariste Luc Sigui en Janvier 2017, à l’Institut français, un spectateur d'un certain âge avait appelé de tous ses vœux qu’hommage soit rendu à Fax Clark, l'un des premiers trompettistes de jazz ivoirien.

Luc Sigui a assouvi le besoin du mélomane et le 19 janvier 2018 à 20h à l’Institut Français, le jazzman guitariste d’une Gibson Es 175 a interprété Findjougou (les mauvaises choses en Malinké). Ça été une bonne chose plutôt, disons un succès. Succès que  son agent, Marie Hélène Costa membre d’Abijazz qui a de la suite dans les idées remet en proposant à l’association pour le 7enuméro de célébrer pour de vrai le trompettiste ivoirien. Validation.

De Fax Clark seront donc repris Findjoudou naturellement, Djarabi (Chérie), Whisky Soda et d’autres tubes. Le deuxième trompettiste retenu pour cette Jam session, est l’immense Miles Davis, le roi de la trompette bouchée qui poétise la mélancolie. Attendus d’être entendus, Tutu, un clin d’œil à la paix en hommage au Nobel Desmond Tutu et composé par son bassiste Marcus Miler. Puis So what (extrait de Kind of blue 1959), ensuite Human nature sa reprise du tube de Michael Jackson composé à la réalité par John Bettis et Steven Porcaro. Enfin de nombreux autres succès de celui dont le combat contre le racisme était manifeste.

Les musiciens qui se soumettront à ces exercices de réappropriation des titres des deux trompettistes que juste un an de vie sépare (l’un est né en 1925, l’autre 26) sont Edy N’cho qu’on retrouve à la Trompette aussi bien chez Luc Sigui qu’avec Steven Amoikon. Jean Marie Sax sera au Saxophone, Guy Roland Sakia à la Basse et  Samuel Zorobi au Keyboard.

Marius Bah à la batterie, Maitre Jau à la guitare, quand Christopher Yagba tiendra le chant. Une belle affiche qui vaut le déplacement surtout que les  programmations sont nettement cohérentes. La première édition en effet Jaco Pastorius (basse) et Chick Corea (claveriste, pianiste) étaient à l’honneur.