Aujourd’hui avec plus de 15 millions de vues de son titre à succès ‘’diplôme’’ sur Youtube, elle incarne selon certains observateurs de la scène culturelle ivoirienne, le nouveau porte-voix de la musique made in Côte d’Ivoire. Portrait.
Entre le métier d’artiste chanteuse et celui de cadre de la fonction publique, ‘’c’est un choix de cœur que j’ai fait et je ne regrette pas, je l’assume. J’ai fait le cycle moyen, finance générale, à l’ENA. J’ai fini ma formation mais j’ai préféré me lancer dans ce que j’aime, la musique’’, aime répéter à qui veut l’entendre l’auteure de la célèbre satire sociale ‘’diplôme’’, un titre arrangé par le non moins célèbre David Tayorault qui caracole depuis sa sortie officielle en 2015 en tête des hit-parades du continent.
Née en 1990 à Abidjan, Josée Priscille Gnakro alias Josey se frotte au monde de la musique dès l’âge de 8 ans dans son église où elle chante en live. Conciliant études et musique en tant qu’interprète dans plusieurs cabarets et night-clubs de la capitale économique, Abidjan, elle finit par se faire remarquer du grand public en participant en 2012 au concours Castel Live Opéra, une émission de détection et de révélation des talents locaux diffusée dans plusieurs pays africains.
Avant son titre à succès ‘’diplôme’’, Josey avait déjà sorti un single intitulé ‘’on fait rien avec ça’’, et collaboré avec plusieurs artistes dont Kil’heur et Rikwane sur le titre ‘’chéri tu me saoules’’ et DJ Arafat sur le titre ‘’Koba’’. Elle a aussi travaillé en 2009 sur trois titres de l’animateur-chanteur Eric Didia, connu sous le pseudonyme de Robert Levy Provençal dit ‘’Roro’’.
Sa belle et chaude voix, sa carrure, ainsi que les thèmes qu’elle développe dans ses chansons vont faire dire à ses nombreux fans sur les réseaux sociaux qu’elle porte désormais sur ses épaules ‘’la lourde charge de défenseure des droits de la femme africaine’’.
Un compliment que la chanteuse a d’ailleurs l’habitude de prendre avec philosophie. ‘’Je n’ai rien contre les hommes au contraire je les aime bien. Et comme le dit l’adage, qui aime bien châtie bien. Je suis une artiste et décrier les tares de la société font partie de mes prérogatives’’ explique-t-elle.
Au fait, dans le tube ‘’diplôme’’, l’artiste se place en avocate de la femme africaine en fustigeant le comportement de certains hommes qui hésitent à officialiser leurs relations amoureuses. Cette thématique qui est d’ailleurs d’actualité dans plusieurs pays africains où le concubinage est considéré comme un fait social banal, fait de cette chanson l’hymne officiel des femmes africaines en attente depuis de longues années de se voir passer la bague au doigt.
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