Alors qu’il a quitté les Spurs de San Antonio pour les Hornets de Caroline du Nord, le basketteur nous reçoit dans son fief avec Axelle et ses fils.
D’ordinaire organisé, méticuleux, prudent, il prévoit tout. Cette fois, il hésite. C’est peut-être sa dernière saison sportive… Alors Tony Parker a prévenu ses proches : «C’est le moment ou jamais de venir me voir jouer !» De toute façon, il fera comme d’habitude : vivre ce match comme s’il était le dernier. Après dix-sept années de dribbles et de passes chez les Spurs, Tony a quitté San Antonio. Certainement pas pour prendre sa retraite, mais pour rejoindre les Hornets, l’équipe du légendaire Michael Jordan, à Charlotte, en Caroline du Nord. Tony chez les Hornets, c’est comme Eric Cantona au Nîmes Olympique ! Une incongruité. Ce mercato en étonne plus d’un. Tony s’en explique avec franchise : «J’aurais aimé terminer ma carrière chez les Spurs, mais pas comme un assistant coach. Nous avons vécu une belle histoire ensemble, des moments incroyables. Je ne suis ni en colère ni amer. Les Hornets ne m’offraient pas davantage financièrement que les Spurs, mais ils me donnaient un rôle. Ce que j’aime, c’est jouer ! A Charlotte, il y a tout à faire : enseigner la culture de la gagne, la discipline des victoires. C’est pour cela qu’ils m’ont fait venir, pour gagner et atteindre le haut niveau. »
Il s'est installé au quasi-sommet d’un gratte-ciel
Fin septembre, Tony s’est donc installé à Charlotte, dans son nouvel appartement, un trois-pièces perché au quasi-sommet d’un gratte-ciel. Un mois auparavant, le sportif français nous recevait chez lui, dans son repaire planté au milieu de 25 hectares de garrigue texane écrasés par le cagnard. Une demeure splendide et démesurément américaine, que Tony a fait construire il y a dix ans. « Un rêve de gosse. J’ai dessiné et réalisé les plans pendant un an avec l’aide d’un architecte. Ensuite, la construction a duré trois ans. Je ne la vendrai jamais. » Depuis son sombre bureau – redécoré par son épouse, Axelle –, il suffit de faire quelques pas pour découvrir la « salle des trophées », encombrée de médailles, de coupes, de maillots… Ce champion hors norme est encore surpris par sa réussite, lui qui rêvait pourtant d’une grande carrière.
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