Comme la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui, l'Allemagne a connu sa période de creuse faite de division et de crises douloureuses. Mais, ce pays naguère partagé entre les alliés des deux grandes guerre de 1914 - 1918 et 1939 - 1945, a réussi à se relever de cette époque difficile. Réunifié, réconcilié, le pays d'Angela Merkel est la locomotive actuelle de l'Union européenne en tant que première puissance économique de l'Europe occidentale.
Plus qu'un voyage d'agrément, c'était un véritable parcours du combattant, pour faire connaissance avec la renaissance allemande après la chute du mur de Berlin et la réunification de la première puissance économique actuelle de l'Union européenne. Il y a 29 ans, le 03 octobre 1989, tombait le mur de Berlin. Cette muraille de la « honte » qui avait consacré la division de l'Allemagne par les ''Alliés'', au lendemain de la deuxième grande guerre de 1939 à 1945. Pendant des décennies, les Allemands ont vécu avec cette gangrène au coeur d'un même peuple constitué en deux nations aux destins séparés: la République fédérale d'Allemagne (RFA) et la République démocratique d'Allemagne (RDA). Chacune de ces deux nations partageant =une moitié de l'actuelle capitale cloisonnée en Berlin Est et Berlin Ouest.
A l'initiative de la Fondation Konrad Adenauer (KAS), fondateur en 1949 de la République d'Allemagne, une délégation de trois pays africains, partie du Bénin, du Togo et de la Côte d'Ivoire, a eu l'occasion, pendant une semaine - du 14 au 20 octobre 2018 – de revivre les traces de cette tragédie dans l'histoire de l'ancienne République de Weimar transformée aujourd'hui en la puissante République fédérale d'Allemagne. Une nation réunifiée, avec un peuple rassemblé, qui a su tourner les pages tristes de son passé pour reconstruire une communauté de destin, sans rancune ni rancœur, encore moins de distinction ou de discrimination.
Partie d'Abidjan, la délégation ivoirienne composée de trois représentants dont la députée, Yasmina Ouégnin et le politologue, Dr Moquet César Flan, a pu appréhender en profondeur les réalités de la renaissance allemande, aux côtés de la présidente de la Haute Cour de justice du Bénin, Dr Marie Josée De Dravo, du député à l'Assemblée nationale togolaise et président des Forces démocratiques pour la République (parti d'opposition), Me Paul Dodji Apevon,et de deux jeunes entrepreneurs béninois et togolais.
De passé au présent, Berlin, les stigmates de la fierté
Le programme d'étude et de dialogue intitulé ''Le développement et la démocratie, un regard actuel sur les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest'' aura été l'occasion pour les dirigeants locaux de la KAS, Florian Karner et Peter Koch, de faire une projection du vécu des États de la zone subsaharienne du continent à l'aulne du parcours de l'Allemagne. Aussi, ce programme débute-t-il au pied des vestiges du mur de Berlin, en plein cœur de la capitale allemande. Une place prise d'assaut par des touristes internes et externes, venant de toutes les contrées, pour toucher du doigt ce qui aura été une triste réalité dans le passé de l'actuelle puissance économique européenne.
Berlin n'a pas voulu effacer toutes les stigmates de ce sombre passée. Un peuple sans histoire étant considéré comme un peuple sans avenir, les Allemands ont su garder les vestiges de ce passé pour mieux inspirer le présent et conforter l'avenir.
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