Une tentative d’alliance entre les pro-Gbagbo et les pro-Soro fait polémique en ce moment. Notamment dans les rangs du Front populaire ivoirien (Fpi) version Aboudramane Sangaré où la question divise : d’un côté ceux qui sont ouverts à une alliance avec les pro-Ouattara déçus, et de l’autre, les réfractaires à toute alliance avec tout ancien adversaire. Pour Ohouochi Clotilde qui se veut équilibriste, il faut statuer sur la question avec beaucoup de calme et de sagesse.
« Je me permettrai d'appeler tous ceux qui font des commentaires dans cette malheureuse histoire, à ne pas jeter d'avantage d'huile sur le feu mais au contraire, à prôner l'apaisement. On est embarqué dans le même bateau et il convient d’éviter la théorie absurde de la culpabilité, selon laquelle ceux qui soulèvent des questions pertinentes pour améliorer la gestion de notre lutte sont des coupables. Dans notre stratégie, nous devons faire régner la convivialité en notre sein, former une véritable équipe, coopérer et communiquer afin d’éviter le plus possible les incompréhensions sources des conflits », a recommandé l’ancienne ministre des affaires sociales sous le règne de Laurent Gbagbo, aujourd’hui incarcéré à la Haye.
Puis de faire comprendre : « En définitive, pour ma part, cette polémique met incidemment en lumière la question des alliances politiques (…). En politique, il est d’usage de dire que l’union fait la force. Dans toutes les démocraties, il apparaît de plus en plus difficiles aux partis politiques de mobiliser suffisamment de suffrages autour de leurs programmes, pour recueillir la majorité et gouverner seuls. Les partis politiques ont alors souvent recours à la coalition ou à l’alliance pour avancer, mobiliser les électeurs et atteindre leur objectif principal qui est la conquête et l’exercice du pouvoir. Il y a aussi des alliances stratégiques, ponctuelles autour d'un sujet donné. Vue sous cet angle, l'alliance est un acte politique majeur.»
Réfléchir et décider
Toutefois, Ohouochi soulève des questions dont leurs réponses contribueraient à harmoniser les positions.
« Dans le cas qui nous préoccupe aujourd'hui et à la lumière de notre passé très récent et même du présent, quelles alliances nouer pour atteindre nos objectifs, à savoir, la libération du Président Laurent Gbagbo et celle de tous les prisonniers d'opinion, illustres et anonymes? Faut-il, par scrupule ou excès de confiance, à la hâte, se contenter d'approximation et tisser alliance avec le premier venu? Avec qui s'allier sans perdre notre identité? Comment former une alliance dans l’intérêt supérieur des populations et des militants? Des femmes et hommes de gauche (c'est ainsi que nous nous qualifions, je crois) doivent-ils s'allier à des forces réactionnaires, autoritaires, xénophobes et tortionnaires? »
De sont point de vue, ces réflexions systématiques directement consacrées aux stratégies d’alliances sont capitales pour le combat dans lequel elle et ses camarades sont engagés, et ne doivent pas être menées à la légère, sur la place publique.
« Elles sont du ressort des instances de prises de décisions de nos partis et groupements. Car les bases des alliances reposent sur des actions politiques fortes, des pourparlers préliminaires, des négociations, permettant de définir un projet commun, ainsi que les droits et devoirs de chaque allié. Dans notre combat, il ne faut pas exclure le risque de comportement opportuniste et hypocrite de l'allié potentiel. Autrefois, il nageait, on ne voyait que son dos. Aujourd'hui, on le voit dans toute la splendeur de sa nudité. Son envie d'alliance n'est-elle pas une ruse ou l'indice d'ambitions secrètes? C'est tous ces paramètres qu'il faut inclure dans la réflexion. La sagesse africaine enseigne que lorsqu'on a été déjà mordu par un serpent, on se méfie même du ver de terre. Or le serpent à Abidjan n'est pas encore mort... », a-t-elle conclu.
2 Commentaires
Bolodjougouba
En Octobre, 2017 (16:53 PM) J ai l'impression que le FPI n'a rien retenu du passé lointain et ressent.1- quand alassane devais être premier ministre le FPI était le premier à dire qu'il était mossi
2- apres les prise de bec de alassane et bedier le FPI à fait une alliance avec le RDR d'alassane et gbagbo est allé jusqu'à dire que si alassane ne se présentait pas lui gbagbo ne venait pas aussi aux élections
3- apres la prise de pouvoir par le FPI l'on a révélé la nationalité BURKINABE de ouattara. et ce qui devait arriver arriva.
4- aujourd'hui encore le FPI par la voix de ohouochi est en train de tergiverser sur une quelconque alliance avec soro.
Que nous veut ce partie là vers la fin. avec tous ces morts occasionnés par la rébellion de soro il y à encore matière à douter d'une quelconque séparation définitive avec ceux là.
Vraiment nous comprenons que le pouvoir est sucré.
Mais, que OHOUOCHI demande à être ministre de ouattara ce dernier va s'empresser.
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