Passés les moments de joie et de tristesse qui ont entouré les législatives dernières, l’heure est à cette interrogation pour les candidats indépendants victorieux. Sont-ils obligés de retourner dans leur famille politique respective ? Oseront-ils franchir le rubicon en coupant avec leurs partis ? En attendant de (re) deposer officiellement leur valise dans leur formation politique, ces candidats indépendants qui ont relevé le défi sont sous les feux des projecteurs.
Ils sont l’objet d’attention de la part des directions de leur parti. « Il ne se passe pas de jour qu’ Amadou Soumahoro ne m’appelle. Mais je retourne au RDR », a indiqué un cadre républicain élu nouveau député au nord ouest de la Côte d’Ivoire. Comme ce dernier, Baba Sylla à Yamoussoukro, Drissa Traoré à Ouangolodougou, Olivier Akoto à Daoukro, Adié Dominique à Bouaflé ont dejà pris l’engagement de retourner au Pdci et au RDR. Sont-ils obligés de faire allégeance?
« C'est tout à fait normal que les indépendants reviennent au Rhdp. D'ailleurs ils n'étaient pas partis c'est leur famille politique. Naturellement ils se sentent à l'aise dans le Rhdp que dans une autre formation politique », a soutenu Yaya Fofana, vice-président du comité ad hoc chargé de la mobilisation au Rhdp. Sylvain N’Guessan, spécialiste des questions politiques et de bonne gouvernance dit ne pas trouver d’inconvénient à cela. Toutefois, il soutient que cela dépend de leur ambition. « Ces candidats indépendants ont leur ambition. Ils veulent tous être ministres, DG ou PCA », a-t-il analysé. Du côté des partis politiques, après les sanctions, place à la main tendue.
« En lieu et place de l'espoir d'un nouvel ordre politique, la majorité des élus indépendants nous servira le mirage politique. En Politique, seule la rupture entraine la nouveauté », a conseillé Julien Kouao, Politis.
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