Il y a eu une passe d’arme entre deux femmes députées, le mardi 5 mars 2019 à l’Assemblée nationale. Trazéré Olibé et Myss Belmonde Dogo ont élevé la voix alors que lu bureau du Parlement planchait sur le mode de votation, demain jeudi 7 mars 2019, du nouveau tenant du perchoir à l’hémicycle.
Quelque chose s’est passée entre deux femmes, élues de la Nation, le mardi 5 mars 2019, à l’Assemblée nationale. Il y a eu des échanges verbaux peu cordiaux entre la députée Trazéré Olibé Célestine d’Issia et son homologue, Myss Belmonde Dogo, de Guibéroua.
Selon les informations relayées par le site Actunews.ci, témoin des faits, ces deux femmes ont élevé la voix à l’Hémicycle au moment où se posait à la réunion du Bureau du Parlement dirigé par le doyen Mamadou Diawara, des divergences sur le mode de votation arrêtée pour l’élection, ce jeudi, du nouveau président de l’Assemblée nationale.
En effet, des députés du Pdci-Rda, soutenus par la vice-présidente du Parlement, Trazéré Olibé (député Rdr, qui a refusé d’adhérer au Rhdp), récusaient la procédure à bulletin multiple que propose le président de séance. Ce, en raison du mode de votation arrêté le 26 février 2019, qui consistait à utiliser le bulletin unique pour faciliter les décomptes en cas de candidatures multiples. Mais, après n’avoir enregistré que deux candidature, le doyen d’âge de l’Assemblée nationale a préconisé que la procédure devenue traditionnelle à l’hémicycle soit retenue. A savoir l’usage du bulletin multiple. Cette proposition faisant débat, la réaction du député d’Issia, vice-présidente de l’Assemblée nationale va heurter cette de son homologue de Guibéroua.
Trazéré Olibé, à en croire le confrère, s’est emportée et a commencé à se montrer menaçant, dénonçant une éviction de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. « La démocratie va mal au pays et tout cela va finir. Guillaume Soro a été chassé. Ça va chauffer! », fulminerait la vice-présidente de l’Assemblée nationale. Une réaction qui va fouetter l’orgueil de son alter ego, Belmonde Dogo qui réplique à son tour, rappelant les propos tenus par l’ex-chef du Parlement pour que sa collègue argue de chasse à l’homme. « Guillaume Soro nous a dit, à ce perchoir, qu’il démissionne par conviction. D’où vient-il qu’aujourd’hui que vous dites qu’il a été chassé ? Chaque fois qu’elle prend la parole, elle menace le pays. Qu’elle sache que nous sortons des années de crise. Si Guillaume Soro démissionne, le pays doit-il pour autant brûler ? ».
La députée de Guibéroua haussera suffisamment le ton, promettant désormais de se dresser sur le chemin de ceux qui manqueront au président de la République, Alassane Ouattara, à l’hémicycle. « Je ne vous autorise pas à injurier le président de la République. Désormais, si vous lui manquez de respect, vous me trouverez sur votre chemin », aura averti la vice-présidente, qui a appelé son homologue à la sagesse et à sortir de son rêve.
Elue sous la bannière de l’Union pour la Côte d’Ivoire, Myss Belmonde Dogo a rejoint le Rhdp au moment où son ex-leader politique, Soro Brahima quittait le navire de la coalition au pouvoir transformée en parti unifié. A plusieurs occasions, la députée de Guibéroua apparait à des tribunes du Rhdp pour défendre la vision du chef de l’Etat.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article