Le député de Dimbokro commune Yao Kouadio Séraphin a levé le voile sur les rapports difficiles entre pouvoirs exécutif et législatif, samedi 23 février 2019, à la salle de conférence de l'institut Fama, à Dimbokro, en présence du secrétaire général 1 de la Préfecture Soro Sana. M. Yao rencontrait les populations de la commune de Dimbokro afin de les instruire sur les rôles du député et donner l'actualité de l'Assemblée nationale.
L'élu a expliqué que l'Assemblée nationale, dans son fonctionnement actuel, n'a pas véritablement les coudées blanches à cause d'un exécutif « puissant ». Le député de Dimbokro a dénoncé le fait que des membres du gouvernement ne daignent pas répondre aux sollicitations des élus. Il a cité, en guise d'exemple, le cas de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara. « Au Parlement, il y a ce qu'on appelle les questions orales, c'est-à-dire que le ministre vient expliquer aux parlementaires des projets de son département afin d’édifier les porte-paroles du peuple. Mais quand on invite souvent des ministres, ils ne viennent pas alors que ce n'est pas normal.
Sous d'autres cieux, ces actes sont passifs de sanctions allant même jusqu'à la démission du gouvernement. Tout cela parce que l’exécutif est puissant. C'est le cas de la ministre de l’éducation nationale. En son temps, les députés l'avaient invitée pour mieux s'imprégner des problèmes de l’école, mais elle n'est pas venue. Voilà aujourd'hui, tout est bloqué », a étayé Yao Kouadio Séraphin. « Il faut permettre à tout le monde d'avoir la plénitude de son pouvoir. Peut-être que lorsqu'on aura une autre Constitution, elle nous donnera pleins pouvoirs », a émis l'élu.
Toujours s'agissant du fonctionnement de l'Assemblée nationale, il a relevé le « deux poids deux mesures » relativement à l'immunité parlementaire. L'élu qui répondait à une préoccupation sur les crises parlementaires. Le nouveau président de l'Assemblée nationale, lui, devrait être connu courant mars. Lois votées. S'agissant des lois votées à l'Assemblée nationale, Yao Kouadio Séraphin a indiqué que plusieurs lois ont été votées en 2018. Il s'est appesanti sur la loi relative à la question du logement, celle concernant la déclaration des naissances ainsi que l’établissement des extraits d'actes de naissance. L'annexe fiscale a été expliquée aux uns et aux autres sans oublier les moyens de recouvrement des taxes pour la réalisation des infrastructures de base.
Le député de Dimbokro commune a rappelé que ce sont les impôts qui permettent de réaliser des grands projets de développement. Selon l'élu, l’État a pris une grande option quant à l’amélioration de conditions de vie des populations. « Nous avons voté le budget de la Côte d'Ivoire qui est de 7 334 milliards f cfa en hausse de 500 milliards dont près de 700 milliards sont consacrés au programme social du gouvernement. Car les populations ne ressentent pas la croissance économique dont on parle. Et donc cette enveloppe va permettre de réaliser des projets au profit des populations. Nous avons fait le tour de la commune et les préoccupations des populations sont nombreuses. Elles s'expriment en terme d'infrastructures de base et projets créatifs de revenus pour elles », a dit M. Yao.
Dans le cadre de la consolidation de la paix, le parlementaire a fait savoir qu'une loi d'amnistie a été prise au profit de nombreux prisonniers de la crise post-électorale. « La Côte d'Ivoire a besoin de tous ses enfants pour bâtir cette nation », a fait valoir le député. Le secrétaire général de la Préfecture, Soro Sana, a souhaité que ce type de rencontre se multiplie.
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